Visite du SIE 87

 

Le SIE a pris de plein fouet le contrat d’objectif et de moyen et continue d’en subir les conséquences.

Tout d’abord, le service a perdu 2 postes lors des dernières suppressions d’emploi, avec en plus le transfert d’un emploi A+ à la trésorerie des hôpitaux de la Haute-Vienne : inutile de dire, que le SIE souffre d’un gros manque d’effectif.

Deux départs à la retraite sont prévus pour 2026, alors qu’aucune arrivée n’a été ciblé sur les contrôleurs stagiaires dans le service.

Le chef de poste confirme la nécessité urgente d’un contrôleur supplémentaire sur le secteur recouvrement.

Sur la mission, le service a énormément souffert de la mise en place du Guichet Unique de formalités des entreprises. Beaucoup d’erreurs en sont issues et sont dues à la mauvaise saisie des usagers, seuls en ligne, qui n’ont pas la technicité pour renseigner correctement les particularités de leur entreprise , mission auparavant remplies par les collègues. Ceux-ci doivent dorénavant corriger les anomalies, ce qui prend un temps considérable.

« Qui aurait pu prédire » ? (Enfin, si on réfléchit un peu, ce n’est pas de la divination mais du bon sens lorsqu’on prend un peu de temps pour comprendre le métier).

 

Une actualité brûlante, c’est l’arrivée de deux agents B du PUC au 1er janvier 2026. En effet, une énième réforme du contrôle fiscal prévoit qu’une cellule particulière doit être créé au sein des SIE pour le contrôle du crédit impôt recherche (CIR) et le remboursement des crédits de TVA. Rappelons que le CIR est une énorme niche fiscale avec un contrôle qui est difficile puisque nos collègues ne peuvent pas avoir la connaissance sur des dossiers scientifiques qui leur sont soumis (pour rappel 200 milliards d’aides aux entreprises sur le budget de l’État en 2025).

Au fil de notre visite, les agents nous expliquent la masse de travail qu’ils ont dans chaque secteur, avec par exemple au recouvrement plus de 500 dossiers par personnes.

À nouveau, comme pour notre visite au SIP, les mêmes problèmes matériels sont évoqués (froid, luminosité, matériel défectueux)

Il faut ici aussi souligner l’esprit de solidarité entre nos collègues du SIE, qui leur permet de surmonter chacun des problèmes que l’administration dresse au travers de leur chemin, jusqu’à présent.

Le dernier en date, l’outil openlab supposé révolutionner la mission du remboursement de crédit TVA ; alors qu’au 4ᵉ trimestre la facturation électronique débarque. Est-il vraiment nécessaire de réorganiser maintenant une mission qui fonctionne bien, alors que tout change en 2026 ? Mais soyons optimistes, et espérons que l’administration prendra le temps d’écouter les agents sur l’utilité ou non de cet outil.