NEWS4

Bonjour à toutes et à tous,

la re convocation du CSAL s'est tenue vendredi 21 février.

Pour rappel, nous avions quitté le CSAL du 23 janvier car nous n'avions pas l'assurance de la confidentialité des débats.

L'enquête administrative sur les enregistrements des instances pratiqués illégalement par une organisation syndicale, n'a toujours pas rendu ses conclusions définitives a ce jour.

Il ne nous était donc pas possible de siéger en présence de cette organisation.

Les sujets de ce CSAL avaient été évoqués en réunion informelle avec la Direction.

Et par ailleurs, un compte-rendu de nos interventions vous avait été adressé dès le lendemain.

Solidaires Finances Publiques n'a donc pas évoqué ces mêmes sujets lors de cette re convocation.

En revanche, nous avons fait une déclaration liminaire sur les nouvelles modalités de mutation des cadres A, et avons interpellé la Direction sur les dangers que présente cette réforme pour nos collègues et nos services.

Nous avons ensuite quitté la séance.

Vous trouverez ci-après la déclaration liminaire en question :

" Monsieur le Président du CSAL,

Etant donné que l’enquète administrative sur les enregistrements de nos instances n’a toujours pas dévoilé ses résultats définitifs, et dans la mesure ou n’avons aucune certitude sur la confidentialité des débats de ce jour, nous ne pouvons reprendre un dialogue social serein et constructif .

Par ailleurs, le dialogue social se voit mis à mal par la publication de la note de service sur les nouvelles modalités de mutation locale des cadres A du 31/01/2025.

Notre administration s’est dotée d’un système de concours basé sur l’anonymat et les mêmes conditions ouvertes à tous et d’un processus de mutation construit au fil des années, basé sur des règles précises .

Ce n’était pas la panacée, mais il était l’aboutissement de longs travaux, et avait une ossature cohérente .

Depuis le 31 Janvier, nous sommes entrés dans un système qui va conduire à l’opacité des affectations, et des perspectives pour nos collègues .

Monsieur le Directeur, vous sollicitez avec insistance, les collègues pour participer à l’Observatoire Interne, mais la Direction générale ne tient aucun compte de ce qui y est exprimé : un sentiment d’instabilité, des changements trop rapides . Pour en rajouter, elle instaure la subjectivité dans ce contexte déjà lourd .

La mutation généralisée des A au choix est le prémice d’une généralisation de ce mode d’affectation, notamment pour les cadres B , puis une extension au national, c’est la fin des mouvements de mutation, c’est l’ouverture au système de réseaux, un cocktail d’entre soi et de loterie .

Le système, déjà en place pour les A+ nous a démontré son inefficacité avec des lourdeurs et des erreurs de casting inexcusables.

Tant que notre administration désignera après entretien, des managers, tels que certains sévissent à la DRFIP de La Réunion, accumulant fiches de signalement , preuves tangibles d’une pression managériale excessive , arrêts de travail successifs dans les équipes, tant qu’elle les laissera en place en détournant les yeux sur leurs agissements , nous ne vous ferons pas confiance en tant que recruteurs.

Tant que l’esbrouffe et les effets de communication seront récompensés en lieu et place de l’efficacité et de la bienveillance, nous ne vous ferons pas confiance.

Il n’ y a pas d’êtres exceptionnels, ni chez nous ni ailleurs, à quelque grade que ce soit, il n’y a que des hommes et des femmes recruteurs ou recrutés avec leurs forces et leurs fragilités .
Certains s’inventent un parcours personnel fabuleux pour éblouir et enjoliver leur CV .
Nous recrutons des professionnels par concours et nous les formons aux métiers de la DGFIP . C’est la seule vérité qui doit compter !
Président d’association, star du bénévolat, grand sportif, que savez vous de la vie des gens ? Quels sont les critères objectifs qui vous permettraient de juger lequel est le candidat parfait ?
On peut être à l’aise à l’oral , et médiocre dans les relations sociales, ou être réservé et avoir un très bon relationnel de travail, on peut être « peu avenant » sur une photo et brillant dans le partage !
Lors de la visio on nous a parlé de photo ( jamais la Note de service n’en a parlé, elle), mais quelle est cette appréciation sur le physique d’une personne ?
Le recrutement au choix, c’est le fait du ou des princes , c’est une ambiance de cour .
Jamais Solidaires Finances Publiques ne pourra approuver ce système de choix sans sécurisation du parcours de recrutement .
Pour faire des choix mesurés, utiles et équitables, il faudrait avoir une vraie formation en gestion des ressources humaines et en psychologie et une vraie connaissance technique de tous les métiers, ce que vous n’avez pas .
Prenons l’exemple du chef de service du futur CGF : Aucun inspecteur de la DGFIP n’avait semble t’il le profil .
Sur tous ces cadres A qui attendent leur mutation à La Réunion, séparés de leurs familles , pas un seul n’aurait fait l’affaire ?
Notre grande DGFIP aurait elle un problème de sélection lors de ses concours ?
Ce qui manque à notre administration c’est de l’humilité, de la simplicité et de la force.
Nous sommes devenus un colosse aux pieds d’argile !
Nous avions encouragé les collègues à répondre au sondage de l’Observatoire Interne . Nous avions eu la naïveté de croire que la Direction Générale cherchait à améliorer le fonctionnement des services et à limiter le malaise des agents .
Nous leur conseillerons désormais de déserter l’exercice, qui cautionne finalement une détérioration de leurs vies au travail, de la façon la plus sournoise qui soit , en leur donnant l’illusion d’être écoutés .
Vous pourrez dire à la Délégation que Solidaires Finances Publiques a quitté cette séance pour 2 raisons :
Parce que l’administration n’a pas su en temps et en heure et ce malgré nos alertes limiter les dérives de certaines personnes mal intentionnées , ce qui la rend complice par négligence,
Et parce que le système de mutation au choix tel que vous nous l’avez présenté encore hier en visio conférence inaugure une période d’instabilité très profonde pour nos services et un dialogue social très chaotique.
La Réunion, terre d’éloignement, connaît le prix qu’elle aurait à payer si les recrutements se faisaient au choix au niveau national, ce qui ne manquera pas d’arriver si ce « test » local est passé .
C’est un retour en arrière que nous ne pourrons que combattre avec toute notre détermination .

Les représentants de Solidaires Finances Publiques Réunion en CSAL ."

 

Les co-secrétaires de Solidaires Finances Publiques de La Réunion,

Magali BILLARD, Sandra CHANE-FOC et Florent CORMARY

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