«rémunération au top» et

 

«rémunération top-secret»

 

 

Sur les écrans implantés dans le hall de la DIRCOFI IDF, ceux d’entre vous qui ne sont pas complètement blasés ont peut-être aperçu, par inadvertance, la dernière campagne de publicité de la DGFIP, destinée à stimuler les candidatures à nos concours de recrutement.

 

On y apprend notamment que les contrôleurs bénéficieraient d’«une rémunération au top».

Alléchés par une telle perspective, de nombreux avocats fiscalistes et chefs d’entreprise, de passage dans nos murs, ont souhaité en savoir plus.

Toujours soucieux d’être au service d’honnêtes citoyens prêts à rejoindre nos rangs, et pensant avoir oublié de consulter les annonces d’« Ulysse » sur les évolutions salariales ces derniers mois, l’intersyndicale (Solidaires, CGT , CFDT) a donc relayé cette question auprès de la responsable du service des ressources humaines de la DGFIP, en visite à la DIRCOFI le lundi 19 septembre et qui nous a accordé un temps d’échanges.

 

Même s’il ne s’agissait pas d’un quiz, la réponse a été des plus vagues. Pas de données chiffrées, même approximatives. Tout au plus avons-nous appris que cette rémunération serait attractive. Ceux qui la perçoivent et se débattent avec les difficultés des fins de mois apprécieront.

La même campagne d’information vantant les perspectives de carrière, nous nous sommes étonnés de l’absence d’appel de liste complémentaire du concours interne d’inspecteur, ce qui représente une étrange façon de favoriser les promotions. Par ailleurs, Solidaires a tenu à rappeler que sans son action, visant à combattre la limitation du passage des concours voulue par la DG, les possibilités d’évolution auraient été plus restreintes. Enfin nous avons cherché à savoir quel pourrait être le niveau de salaire d’un agent qui parviendrait au Graal : AGFIP à la tête d’une direction territoriale (donc avec un poste comptable à la clef).

 

A notre grand dépit, il nous a été répondu que cette réunion n’était pas le lieu d’une telle information et que notre question, qui aurait eu un parfum de polémique, relèverait de l’éternel débat (manifestement vulgaire) sur « qui serait riche », notion, comme chacun devrait le savoir, très relative.

 

Pour résumer, en forçant (à peine) le trait : faîtes nous confiance en intégrant la DGFIP comme cadre B, puisque l’on vous certifie que cela en vaut la peine, mais continuez d’ignorer la rémunération réelle des cadres dirigeants de notre administration, puisque votre souci de transparence ne serait que le masque de votre jalousie malsaine.

 

Avant d’atteindre une démocratie mature, il y a encore de la marge…

 

PS : Pour information. Après l’élection présidentielle de 2012, et les fastes de la période précédente, par décret publié au Journal Officiel du 24 août 2012, le salaire du président de la république avait été ramené à un montant de 12.696 € (13.500 € nets/mensuels aujourd’hui).

A cette occasion, à la demande d’un hebdomadaire économique, les services du premier ministre avait établi la liste (non nominative) des cadres de la fonction publique mieux rémunérés que le chef de l’état. Il en ressortait que « les ministères financiers regroupent 193 des 219 fonctionnaires les mieux payés travaillant en France. Il s’agit surtout des administrateurs généraux des finances publiques, qui ont remplacé, après la fusion entre les Impôts et le Trésor, les anciens Trésoriers Payeurs Généraux et directeurs des services fiscaux ».

 

Quant aux montants : ?????. Pour vivre heureux, vivons cachés !

 

Pour une juste et véritable revalorisation

de nos rémunérations

Tous en grève

le jeudi 29 septembre !