Empêcher le RN d’arriver au pouvoir !
Motion du conseil syndical du 2 juillet 2024
Le conseil syndical de Solidaires Finances Publiques, réuni le 2 juillet 2024, constate qu’une nouvelle étape vient d’être franchie dans l’ancrage de l’extrême droite dans notre pays avec la possibilité que ce parti obtienne une majorité absolue au soir du 7 juillet 2024.
Le Conseil syndical de Solidaires Finances Publiques ne considérera jamais le RN comme un parti comme un autre. C’est un parti raciste, antisémite, anti-social, sexiste, et LGBTIphobe. Il prône la préférence nationale, la haine des différences et la division !
Dès lors, il y a urgence à faire barrage, dans les urnes, à l’arrivée au pouvoir de l’extrême-droite.
Nous savons que les politiques de ces dernières décennies et celles d’Emmanuel Macron en particulier ont ouvert la voie au Rassemblement National, en mettant en place des mesures stigmatisantes, délétères pour les salarié-es et les fonctionnaires, attentatoires aux libertés publiques. Cependant, les conséquences de l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite seront sans commune mesure pour l’ensemble de la population. Il est donc impératif de battre le RN et ses alliés.
Rien dans le programme du RN n’est en réalité pensé pour le bien commun. L’extrême droite est favorable à la privatisation des services publics, à la remise en cause du statut général de la fonction publique et à la mise au pas des organisations syndicales. La Direction Générale des Finances Publiques, ses missions et ses personnels ne seront pas épargnés par ce programme politique.
Solidaires Finances Publiques tient à rappeler à toutes et tous qu’à chaque fois que l’extrême-droite a exercé ou exerce le pouvoir, cela se traduit par des atteintes à la démocratie, par des attaques frontales et mortifères contre les droits et acquis sociaux et sociétaux.
La situation est historique, le rôle des organisations syndicales, particulièrement de Solidaires Finances Publiques, doit l’être tout autant car dans notre ADN nous portons les valeurs d’égalité, de solidarité et d’humanisme, toutes trois largement méprisées par le RN.
Le conseil syndical de Solidaires Finances Publiques réaffirme que le RN n’est pas dans le camp du progrès social et qu’il est de notre responsabilité, en raison de nos valeurs et de notre histoire, de lui faire barrage.
LE RASSEMBLEMENT NATIONAL EST BIEN L’ENNEMI DES SERVICES PUBLICS !
Sur les services publics comme sur de nombreux autres sujets, le Rassemblement National tente de convaincre que son programme est au service du peuple. Que personne ne s’y trompe. Le Rassemblement National est l’ennemi des travailleuses et travailleurs et de la population. Le RN est l’ennemi des services publics. La preuve par l’exemple.
Dans la justice le RN c’est la réduction des libertés individuelles et un système judiciaire autoritaire :
- Réorientation massive des moyens vers la justice pénale aux dépens des justices civile et prudhommale;
- Contrôle de la magistrature et pressions accrues dans les juridictions pour mettre en œuvre des politiques pénales sécuritaires ;
- Casse des métiers et des missions des travailleurs·euses sociaux : abandon de la réinsertion au profit d’un pur contrôle probatoire et criminalisation de la jeunesse;
- Suppression des aménagements et individualisation des peines, des alternatives à l’incarcération;
- Explosion de la population carcérale entraînant une dégradation supplémentaire des conditions de détention et de travail.
Dans la santé, le social et le médico-social, le RN c’est :
- Une suppression de l’aide médicale d’Etat qui privera de nombreux·euses usager·ères d’un accès au droit fondamental à la santé;
- La fin de l’universalité des soins, de l’hébergement d’urgence; • La stigmatisation et l’exclusion des mineur·es non accompagné·es ;
- La limitation à 10 % des effectifs des personnels administratifs dans les hôpitaux ce qui revient à supprimer des postes et à alourdir la charge de travail y compris pour les soignant·es ;
- Un travail social orienté vers le contrôle et la dénonciation au lieu de l’accompagnement; • La remise en cause de l’accès pour toutes à l’IVG; • Une politique du tout répressif vis-à-vis des mineur·es.
Pour les finances publiques le RN c’est :
- Continuer d’alléger les cotisations sociales et fiscales pour en exonérer les patrons et les plus riches, sans que jamais des emplois pérennes ne soient créés, ni qu’une relance effective de l’économie ne soit constatée;
- Sous un affichage populiste, le RN, comme les libéraux, est contre toute politique de redistribution des richesses ;
- Le RN a voté contre la hausse des moyens pour lutter contre la fraude fiscale;
- Le RN n’a que la «lutte» contre la fraude aux prestations sociales en tête (2,32 milliards d’euros) mais ne s’attaque jamais à la fraude sociale des employeurs estimée entre 20 et 25 milliards par an ni à la fraude fiscale estimée entre 80 et 100 milliards par an;
- Le RN s’affiche ouvertement poujadiste, développant une agitation antifiscale en surfant sur la misère.
Dans les collectivités locales, ce sont des mesures discriminantes, stigmatisantes contre les agent·es et contre la population :
• Augmentation des effectifs policiers notamment municipaux, multiplication de la vidéosurveillance dans les rues de nos villes ;
• Restriction de l’accès aux services sociaux pour les migrant·es, freins à leur installation;
• Promotion de la culture et de l’identité nationale au dépens de la création;
• Réduction des dépenses publiques par des coupes dans les budgets de certains services ou programmes sociaux, l’aide sociale, l’éducation, la santé;
• Attaques violentes, diffamatoires, harcèlement envers les associations locales, l’opposition, les représentant·es du personnel.