La retraite par points c'est la solidarité intergénérationnelle mise à mal, la disparition du Code des pensions civiles et militaires, un élément supplémentaire d'attaque du statut du fonctionnaire.

Solidaires Finances Publiques ne se contente pas de demander le retrait de ce projet néfaste pour une grande partie de la population, mais s'exprime également sur les sources de financement du système.
Le gouvernement ne se penche que sur la dépense d'où une réforme qui s'inscrit dans un cadre de rigueur budgétaire.

Or, il serait temps de se pencher sur les recettes : hausse des rémunérations (base des cotisations sociales), lutte contre le chômage (solidarité intergénérationnelle entre retraités et actifs), arrêt des suppressions de postes dans la Fonction Publiques (de fait moins de cotisants), taxation des revenus financiers (record de dividendes versés par les entreprises du CAC 40 en 2019), véritable volonté de lutter contre la fraude fiscale (les recettes fiscales payent les retraites des fonctionnaires), remise en cause de certaines niches sociales peu efficaces (Coût du CICE et ses effets).

En demandant aux partenaires sociaux (syndicats et patronat) de régler le problème de l'équilibre du système sans que les pensions baissent et sans que le coût du travail augmente, vous avez bien compris qu'il s'agit d'un foutage de gueule en règle.

Le gouvernement et certains médias se contentent d'évoquer l'âge pivot mais omet d'évoquer le montant des pensions avec ces nouvelles modalités de calcul.
En limitant les dépenses à 13.8% du PIB et en ne mentionnant aucune mesure concernant les recettes, vous avez bien compris que dans un contexte où le nombre de retraités va augmenter, la variable d'ajustement sera le montant des pensions par la valeur du point au moment du départ et l'âge de départ à la retraite par l'âge pivot.

Enfin, une mesure emblématique de cette réforme et pourtant on n'en parle pas suffisamment : les hauts salaires. Avec cette réforme, au-delà de 10 000 € par mois, les salariés ne cotiseront plus pour leur retraite.
Donc au lieu de cotiser à hauteur de 28 % (60% employeur, 40% salarié) sur l'ensemble de leur rémunération, les salariés les plus riches vont cotiser 28% jusqu'à 10 000 € et au -delà, verser 2.8% dans un fond de solidarité sans que cela leur ouvre de droit à la retraite = augmentation de leurs revenus nets mais baisse de leur pensions donc CAPITALISATION et perte de recettes sociales pour notre système de retraite par répartition !!!!!!!
SIMPLE/BASIQUE

Ne nous laissons pas enfumer et mobilisons-nous pour le présent et l'avenir, pour nous mais aussi pour les autres.

TOUS ENSEMBLE LE JEUDI 16 JANVIER 2020