Le Ministère a annoncé jeudi dernier le choix de Alan (volet santé) et de la G.M.F. (partie prévoyance) comme opérateurs lauréats de l'appel d'offre relatif à notre protection sociale complémentaire à compter du 1er janvier 2026. Les représentants des personnels, dont nos représentants Solidaires Finances, ont voté contre ce choix sur le volet santé et se sont abstecelui de la prévoyance.

Nous déplorons la fin d'un partenariat avec une mutuelle, rompant ainsi plusieurs décennies d'économie sociale et solidaire via le référencement de la MGEFi. Le choix de la fragile start-up Alan, à la pérennité non assurée, est à l’opposé des valeurs mutualistes. Fondée sur une relation exclusivement digitale avec les assurés, Alan a remporté plusieurs marchés publics (notamment au Ministère de la Transition écologique ou à Matignon) en jouant habilement avec les règles et en prétendant être en capacité de faire mieux tout en étant moins cher. Ce qui n’a jamais pu être démontré... C’est donc un choix purement idéologique au détriment de la stabilité et du besoin de proximité des agents. Nous allons ainsi demander des comptes aux Ministres de tutelle sur les motivations d'une telle décision.

Nous nous inquiétons également pour les salariés de la MGEFi et de la MASFiP, directement impactés par cette décision. Au delà du devenir de leur emploi, iols auront pour charge d'assurer la continuité du fonctionnement jusqu'au 1er janvier 2026.

Toutefois, rappelons avant tout que ce choix ne remet pas en cause l'accord que nous avons signé : les prestations et mécanismes de solidarité s’appliqueront de plein droit. Cet accord est notre rempart et nous le défendrons à la virgule près, aussi bien auprès du Ministère que de l'opérateur. Les améliorations des remboursements et les autres avancées que nous avons obtenus dans la négociation, nous nous battrons pour les faire respecter ! Notre stratégie de combat lors des futurs Comités Paritaires de Pilotage et de Suivi (C.P.P.S.) veillera ainsi à surveiller le respect absolu du cahier des charges pré-défini en amont de l'appel d'offre et pour lequel Solidaires Finances a particulièrement bataillé. Elle visera également à obtenir de véritables garanties de l'Etat employeur en cas d'éventuelle défaillance ou de non respect des engagements de l’opérateur choisi... A la Fonction Publique et au niveau interprofessionnel, nous continuons de revendiquer le remboursement à 100 % des frais de santé par la Sécurité Sociale et la couverture en prévoyance par les statuts de la Fonction Publique. Solidaires n’a ni demandé, ni soutenu la décision du Gouvernement d’imposer les « mutuelles d’entreprise obligatoires choisies par l’employeur ».

Conscient des inquiétudes des collègues et de la nécessité de diffuser notre analyse revendicative à propos du thème de la protection sociale complémentaire, Solidaires Finances Publiques 13 consacrera une part importante de nos échanges à ce sujet lors de notre Assemblée Générale sectionnaire du mardi 10 juin (https://sections.solidairesfinancespubliques.info/130/298-assemblee-generale-2025-de-solidaires-finances-publiques-13.html). Nous invitons à nouveau l'ensemble de nos adhérents et sympathisants à y participer.
De plus, Solidaires Finances Publiques 13 organisera de nombreuses rencontres avec les collègues à ce propos dans le cadre d'Heures Mensuelles d'Information (H.M.I.) ou d'Heures Trimestrielles d'Information Inter-directionnelles (H.T.I.I.) spécifiques et thématiques : le mardi 3 juin à Aix-en-Provence (Estienne d'Orves de 14 à 15h) et le mercredi 4 juin à Marseille (République de 14 à 15h). Là aussi, tous les agents du Ministère affectés dans ces communes (le mardi 3 à Aix, le mercredi 4 à Marseille) sont conviés et seront couverts par l'autorisation d'absence idoine et les éventuels délais de route associés.

Solidaires Finances, première fédération syndicale au Ministère, Solidaires Finances Publiques, première force syndicale à la DGFiP et Solidaires Finances Publiques 13, votre équipe militante à la DRFiP PACA 13, ne lâcheront rien de nos principes, de notre opiniâtreté, ni de notre volonté permanente de défendre, dans l'unité la plus large possible, les intérêts collectifs de notre communauté de travail. Vous savez pouvoir nous faire confiance.