Les débats sur le budget 2026 se poursuivent mais le constat est déjà sans appel : la Fonction Publique et ses agents seront, une nouvelle fois, sacrifiés sur l’autel de l’austérité. 3.119 suppressions d’emplois, gel des rémunérations, suppression de nombreux opérateurs : voilà en quelques mots ce que nous prépare le nouveau Gouvernement.

Une fois encore, le Ministère des Finances, cible privilégiée, est mis à contribution et voit le nombre de ses emplois corrigé… à la baisse ! Et comme toujours, c’est la DGFiP qui paie le prix le plus lourd, avec 558 suppressions d’emplois prévues pour 2026 qui se rajoutent aux plus de 30.000 subies ces dernières années, et des restrictions sur le budget de fonctionnement qui s’annoncent pour 2026, par exemple en matière de rénovation bâtimentaire (pourtant indispensable pour lutter contre l’inconfort thermique des locaux et les gaz à effet de serre).

Derrière ces chiffres, ce sont des équipes fragilisées, des services publics affaiblis, des usagers délaissés. Solidaires Finances Publiques dénonce avec force cette politique d’asphyxie. La charge de travail explose, les conditions se dégradent, le sens du travail s’effrite. Combien de drames faudra-t-il encore ? Les suicides et tentatives de suicide qui ont endeuillé la DGFiP en 2025, les alertes du rapport de la Cour des Comptes, les témoignages de collègues épuisés : tout cela devrait suffire à stopper cette fuite en avant. Mais rien ne semble freiner cette mécanique infernale qui broie les personnels et détruit le service public.

Solidaires Finances Publiques exige pour les agents de la DGFiP respect, moyens (humains, matériels et législatifs) et justice salariale, notamment par :
- une revalorisation immédiate de la valeur du point d’indice ;
- de véritables mesures catégorielles pour tous ;
- un plan de recrutements avec un plan de qualification à la DGFiP ;
- le comblement a minima des postes vacants ;
- la reconnaissance du travail des agents et des missions de service public.

En parallèle, le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (P.L.F.S.S.) prévoit de faire la guerre aux malades avec le nouveau doublement, après celui de 2024, des participations forfaitaires qui s'appliquent à toutes les consultations ou actes réalisés par un médecin, et des franchises médicales qui concernent les médicaments, les actes paramédicaux et les transports. La durée des arrêts de travail initiaux serait limitée à 15 jours pour un médecin de ville et à 30 jours par un médecin de l’hôpital avec des renouvellements par tranche de 2 mois maximum ; une mesure qui obligerait les malades à multiplier les consultations et donc leurs dépenses, mais aussi à alourdir la charge des médecins. Les indemnités journalières des affections de longue durée (A.L.D.) comme les dépressions légères ou encore des troubles musculo-squelettiques ne seront plus versées que pendant un an. Jusque-là exonérées, les indemnités journalières pour A.L.D. seraient désormais fiscalisées. Pour Solidaires Finances Publiques, ce n’est pas à la majorité de la population de payer la facture, alors que les Gouvernements ont organisé et instrumentalisé le déficit de la Sécurité Sociale. Nous revendiquons que toutes et tous, indépendamment de leur situation financière, puissent se soigner. C’est pourquoi nous revendiquons une assurance maladie obligatoire et universelle remboursant à 100 % les dépenses de santé.

Pourtant, un autre budget est possible : https://solidaires.org/sinformer-et-agir/brochures/argumentaires/budget-2026-analyse-et-revendications-de-solidaires/

Face à ces choix budgétaires, la mobilisation du monde du travail est une impérieuse nécessité. Après les mobilisations de septembre et du 2 octobre, il convient d'amplifier le rapport de force et Solidaires Finances Publiques 13 appelle ainsi l'ensemble des agents de la DRFiP PACA 13 à se mettre en grève le mardi 2 décembre et à se rassembler à partir de 10h30 aux Réformés (Marseille). Pas d’économies sur nos vies !

 

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Ce lundi 27 octobre, la Direction convoquait les organisations syndicales "pour [les] informer de la rénovation de l'allocation et la gestion des emplois à la DGFiP". Finalement, cette réunion a été annulée à l'instant au motif que les organisations syndicales n'avaient pas répondu à l'invitation en temps et en heure. Las, les contraintes d'emplois du temps et les attentes déçues de la Directrice Régionale en matière de déférente bienséance auront eu raison de cette information locale d'une décision nationale déjà actée. Ce qui en illustre l'intérêt.

Sujet à l'ordre du jour du dernier Comité Social d'Administration de Réseau (C.S.A.R.) du 9 octobre entre la Direction Générale et les représentants nationaux des personnels, ce simple changement de méthode et d'outil d'allocation des emplois vise à mieux répartir les effectifs dans chaque Direction locale. Pour nous, il s'agit de maquiller les insuffisances en emplois dans l'ensemble des structures.

Leur principal but consiste à modifier la base de calcul pour déterminer les vacances d'emplois en prenant en compte la situation réelle liée au temps partiel choisi par les agents de la Direction. Plutôt que recruter pour combler les vacances, Bercy préfère modifier le référentiel pour déterminer si une Direction locale est déficitaire ou non. Concrètement dangereux et inacceptable sur le fond, cela risque de diminuer encore la mobilité choisie dans certaines catégories ; les conséquences en matière de droits et garanties des agents aux niveaux national et local seraient extrêmement néfastes.

La DGFiP confirme ainsi changer son référentiel en emplois, désormais basé sur les chaises réellement occupées plutôt que sur les unités d'emplois mais annonce néanmoins, et surtout, conserver le niveau des vacances. Rappelons toutefois que l'importance des chaises vacantes est seulement due à la volonté de la DGFiP, renouvelée chaque année, de ne pas recruter à hauteur des moyens en personnel pourtant alloués en Loi de Finances. Changer de thermomètre ou passer des degrés Celsius aux Fahrenheit... Pour nous, cela ne change pas grand chose à la fièvre.

Les 558 suppressions d’emplois prévues pour 2026 à la DGFiP sont maintenues. Des nouvelles suppressions de postes qui se rajoutent aux plus de 30.000 subies ces dernières années. Derrière ces chiffres, ce sont des équipes fragilisées, des services publics affaiblis, des usagers délaissés. La charge de travail explose, les conditions se dégradent, le sens du travail s’effrite. Mais la Direction Générale préfère s'attaquer à la méthode d'allocation et de gestion des emplois. Mieux gérer la pénurie sans remettre en cause notre disette.

Solidaires Finances Publiques exige plutôt une revalorisation immédiate de la valeur du point d’indice, de véritables mesures catégorielles pour toutes et tous, un ambitieux plan de recrutements avec un plan de qualification à la DGFiP, le comblement a minima des postes vacants et la reconnaissance du travail des agents et des missions de services publics. Nous exigeons ainsi respect, moyens (humains, matériels et législatifs) et justice salariale. Face à ces choix budgétaires, la mobilisation du monde du travail est une impérieuse nécessité et notre unique voie. Pas d’économies sur nos vies !

PAS D’ECONOMIES SUR NOS VIES

 

GREVE et RASSEMBLEMENT le 10 septembre

 

Cet été a vu naître une matérialisation de la colère populaire qui essaime dans notre pays depuis de longs mois ; une colère sociale multiforme et grandissante face aux annonces budgétaires du Gouvernement, dans la droite ligne des Gouvernements précédents.

 

- 211 milliards d’euros d’aide publique aux entreprises, et rien pour notre rémunération et nos moyens d’exercer nos missions, notamment en effectif ;

- 97 milliards d’euros reversés aux actionnaires du CAC 40, et projet de travail gratuit par la suppression de deux jours fériés ;

- 131 milliards d’euros de profits pour les grandes entreprises, et une fiscalité toujours aussi favorable aux plus riches ;

- 80 milliards d’exonérations de cotisations patronales, et multiplication des jours de carence et des déremboursements de médicaments et de soins...

 

L’heure n’est plus aux hésitations, aux déclarations timorées. Aussi bien sur le fond de nos revendications que sur des formes assumées d’actions, Solidaires Finances Publiques 13 s’inscrit de manière pleine et entière dans la construction d’un rapport de force par la grève. Les avancées sociales n’ont jamais été offertes ; elles ont été gagnées par la lutte. C’est par les grèves, les manifestations, l’organisation collective, que nous pourrons bloquer ce projet de budget et imposer d’autres choix, ici et maintenant.

 

Solidaires Finances Publiques 13 appelle l’ensemble des agents de la DRFiP PACA 13 à se porter grévistes ce mercredi 10 septembre et à participer au rassemblement organisé devant le CFiP Marseille Prado,

avant de rejoindre la manifestation interprofessionnelle à 10h aux Réformés,

afin de faire entendre notre voix et de décider collectivement des suites à donner à notre mobilisation à la DRFiP PACA 13.

 

pdftract_collègue.pdf

 

Solidaires Finances Publiques 13 a répondu hier à la convocation de la Formation Spécialisée (F.S.) du Comité Social d’Administration Local (C.S.A.L.), l'instance locale chargée de traiter les conditions de vie au travail des agents de la DRFiP PACA 13.

Vous trouverez ci-jointe la déclaration liminaire lue à cette occasion qui reprend les points portés à l'ordre du jour, notamment le rapport annuel de la Médecine du Travail, le compte-rendu d’activité directionnelle du Service Social, la campagne D.U.E.R.P. (Document Unique d'Evaluation des Risques Professionnels) / « P.A.P. » (Plan Annuel de Prévention) 2025, ou encore le bilan du Tableau de Bord de Veille Sociale (T.B.V.S.).

pdfliminaire_FS_08-07-2025.pdf

Sans être exhaustif, nous dressons amèrement en sortie de cette nouvelle séance le constat que même si l'état-major de la Direction dispose des outils nécessaires à objectiver une situation de mal-être croissant et aïgu au sein de notre communauté professionnelle, il n'entend pas agir efficacement et profondément sur les causes de cette détérioriation indubitable de nos conditions de vie au travail. Tous les thermomètres affichent une température critique mais personne n'a les moyens ou la volonté visiblement de fournir du paracétamol... Alors que les représentants Solidaires y ont évoqué le nombre grandissant et inquiétant de suicides et de tentatives de suicide à la DGFiP, l'état-major de la Direction a adopté la même posture que le Ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté Industrielle et Numérique (M.E.F.S.I.N.) qui déclare à ce sujet : « C'est une situation que nous suivons, que je n'estime pas liée à des raisons ni d'organisation, ni de charge de travail, ni de management ».

Point positif toutefois, l'acceptation de la revendication de Solidaires Finances Publiques 13 puisque la DRFiP PACA 13 va apporter une aide précieuse à nos collègues de Mayotte, douloureusement éprouvés par le cyclone Chido, pour leur fournir de l'eau potable.

En outre, et alors que nous apprenions en pleine séance en fin de matinée l'important incendie survenu aux Pennes-Mirabeau, Solidaires Finances Publiques 13 a interpellé en direct l'état-major de la Direction et a ainsi permis le déclenchement de son action, détaillée dans les courriels à tous les agents de l'après-midi puis du lendemain matin.

Fort du soutien des collègues mobilisés dans un indispensable rapport de force, Solidaires Finances Publiques 13 continuera son action d'amélioration des conditions de vie au travail de l'ensemble des agents de la DRFiP PACA 13. Vous savez pouvoir faire confiance à notre efficace tenacité.

L'ensemble de votre équipe militante locale Solidaires Finances Publiques 13, et notamment vos représentants en Formation Spécialisée (F.S.), demeurent à votre entière disposition.