Ce lundi 27 octobre, la Direction convoquait les organisations syndicales "pour [les] informer de la rénovation de l'allocation et la gestion des emplois à la DGFiP". Finalement, cette réunion a été annulée à l'instant au motif que les organisations syndicales n'avaient pas répondu à l'invitation en temps et en heure. Las, les contraintes d'emplois du temps et les attentes déçues de la Directrice Régionale en matière de déférente bienséance auront eu raison de cette information locale d'une décision nationale déjà actée. Ce qui en illustre l'intérêt.

Sujet à l'ordre du jour du dernier Comité Social d'Administration de Réseau (C.S.A.R.) du 9 octobre entre la Direction Générale et les représentants nationaux des personnels, ce simple changement de méthode et d'outil d'allocation des emplois vise à mieux répartir les effectifs dans chaque Direction locale. Pour nous, il s'agit de maquiller les insuffisances en emplois dans l'ensemble des structures.

Leur principal but consiste à modifier la base de calcul pour déterminer les vacances d'emplois en prenant en compte la situation réelle liée au temps partiel choisi par les agents de la Direction. Plutôt que recruter pour combler les vacances, Bercy préfère modifier le référentiel pour déterminer si une Direction locale est déficitaire ou non. Concrètement dangereux et inacceptable sur le fond, cela risque de diminuer encore la mobilité choisie dans certaines catégories ; les conséquences en matière de droits et garanties des agents aux niveaux national et local seraient extrêmement néfastes.

La DGFiP confirme ainsi changer son référentiel en emplois, désormais basé sur les chaises réellement occupées plutôt que sur les unités d'emplois mais annonce néanmoins, et surtout, conserver le niveau des vacances. Rappelons toutefois que l'importance des chaises vacantes est seulement due à la volonté de la DGFiP, renouvelée chaque année, de ne pas recruter à hauteur des moyens en personnel pourtant alloués en Loi de Finances. Changer de thermomètre ou passer des degrés Celsius aux Fahrenheit... Pour nous, cela ne change pas grand chose à la fièvre.

Les 558 suppressions d’emplois prévues pour 2026 à la DGFiP sont maintenues. Des nouvelles suppressions de postes qui se rajoutent aux plus de 30.000 subies ces dernières années. Derrière ces chiffres, ce sont des équipes fragilisées, des services publics affaiblis, des usagers délaissés. La charge de travail explose, les conditions se dégradent, le sens du travail s’effrite. Mais la Direction Générale préfère s'attaquer à la méthode d'allocation et de gestion des emplois. Mieux gérer la pénurie sans remettre en cause notre disette.

Solidaires Finances Publiques exige plutôt une revalorisation immédiate de la valeur du point d’indice, de véritables mesures catégorielles pour toutes et tous, un ambitieux plan de recrutements avec un plan de qualification à la DGFiP, le comblement a minima des postes vacants et la reconnaissance du travail des agents et des missions de services publics. Nous exigeons ainsi respect, moyens (humains, matériels et législatifs) et justice salariale. Face à ces choix budgétaires, la mobilisation du monde du travail est une impérieuse nécessité et notre unique voie. Pas d’économies sur nos vies !