Alain Bertrand, sénateur de la Lozère est décédé le mardi 3 mars.
Cette nouvelle a suscité une vive émotion parmi la population du département, mais aussi dans les rangs de la DDFiP 48.
Un certain nombre d'entre nous l'ont connu en tant que collègue, inspecteur des Domaines et en tant que militant du SNADGI-CGT ; il avait ainsi participé activement au conflit de 1989 à la Direction Générale des Impôts.
Je l'ai rencontré pour la première fois au mois d'avril 2015. Il nous avait reçus, Jean-Luc Dethoor et moi, dans son bureau de l'hôtel de ville. C'était au moment de la dernière grosse vague de fermetures de trésoreries, et très vite, il nous avait proposé de demander audience au Ministre Michel Sapin, et de l'y accompagner.
Le 2 juin suivant, à Bercy, nous défendions la cause de la DDFIP48, à l'Hôtel des Ministres, face à 3 conseillers du ministre.
Il avait formulé 3 propositions pour la DDFiP 48 :
- y créer un centre de contact ;
- venir en appui des services d'autres départements, par le biais d'un travail déporté (par ex. le centre des non-résidents dont les difficultés avaient été mises en lumière par un rapport de la Cour des Comptes, ou le Service de Traitement des Déclarations Rectificatives, dont nous avions appris qu'il cherchait à créer une antenne à Strasbourg, ….)
- reconduire et développer la convention de CSP des DFE avec la DRFiP de Paris et d'IdF.
A l'heure où cela se concrétise (démétropolisation), je repense forcément à cet épisode...
J'avais été choqué par l'attitude désinvolte des jeunes conseillers vis-à-vis du parlementaire élu du peuple, et surpris par la patience du sénateur qui n'avait pour seul objectif que l'intérêt de la Lozère. Il m'avait très simplement invité à dîner avec lui le soir, après sa journée de parlementaire.
Je l'ai revu deux fois ensuite, et à chaque fois il s'est montré attentif et réactif, dictant même en ma présence une lettre au ministre pour lui exposer la situation évoquée.
Je voulais lui rendre hommage à travers ces quelques lignes.
Repose en paix, Alain.