Le confinement total que nous avons connu entre le 17 mars et le 11 mai est une situation inédite.
On peut discuter à l’infini des couacs gouvernementaux et démontrer par A+B qu’une autre gestion était possible, mais la situation dans les hôpitaux était réellement affolante et nous déplorons malheureusement à ce jour plus de 30.000 morts en France. La baisse indéniable du nombre de contamination démontre que ce confinement (faute de meilleure solution) a porté ses fruits. Et en Lozère, preuve a été faite que la faible densité de population et le faible brassage entre les habitants permettaient de contenir le virus.
Bien sûr, cette situation inédite a, comme sur tout le territoire, créé des inégalités entre les divers collègues de la DDFiP48 : il y a eu ceux qui étaient en ASA tout le temps, ceux qui étaient en télétravail tout le temps, ceux qui venaient au travail selon un roulement, ceux qui venaient de manière plus limitée ou aléatoire, ceux qui n’ont pas eu conscience du danger, et ceux qui ont eu une peur panique d’être contaminé.
Et en conséquence, cette situation a généré des injustices, entre ceux à qui on a prélevé 10 jours de congés, ceux qui n’en ont pas perdu, ou perdu moins, les 30 % qui ont touché une prime, et les 70 autres qui n’ont rien reçu, ceux qui ont eu 1.000 euros, ceux qui n’en ont eu que 300, ceux qui travaillaient et ceux qui ont pu être soupçonnés de « tirer au flanc ».
Certes, les dommages ne sont pas aussi importants que pour ces entreprises qui ont mis la clé sous la porte et ces salariés qui ont perdu leur emploi, mais ce confinement a laissé des traces et des divisions se sont opérées entre collègues. Or, a bien y réfléchir, chacun à sa manière, que ce soit activement en assurant les missions prioritaires ou moins « héroïquement » en restant chez soi et souvent en prenant le relais de l’Education Nationale et en se confrontant vaillamment aux difficultés du métier de professeur, a participé au recul de la pandémie et au rétablissement d’une situation sanitaire gérable.
Dès lors, les divisions et les rivalités sont futiles et non avenues et il convient très vite de se serrer à nouveau les coudes (au figuré, car au propre il est à peine permis de se les « checker »).
Avec cette rentrée sous masques, les choses ne sont pas faciles et les obligations qu’on nous impose conduisent à nous infliger un autre confinement, individuel celui-là.
Mais n’oublions pas une chose, si nous sommes aptes à exercer nos missions, nous sommes aptes à travailler en équipe et à communiquer les uns avec les autres.
Alors, ne laissons pas les divisions s’installer et nous fragiliser. Dépassons les rancoeurs du passé récent, et parlons-nous les uns aux autres. Communiquons pour continuer à mieux résister.