Ou comme disait une marionnette du "Grand Journal" de Canal + : "elle parle, mais elle parle pas à toi..."

Voilà un mois que Solidaires Finances Publiques a adressé deux courriers à la directrice :

  • le premier au sujet du mouvement local, dans lequel nous dénoncions le manque absolu de transparence des décisions et la mise à l'écart totale des élus du personnel

pdfMouvement_local_2021_Solidairesfinancespubliques48.pdf

Au final, disons simplement qu'elle a fait "son mouvement", en essayant tant bien que mal de remplir les chaises restées vides après l'appel de candidatures du Service d'appui à la Publicité Foncière, et en laissant les autres services territoriaux perplexes quant à leur capacité d'assurer les missions sans les emplois prévus.

Mais grâce à la Loi sur la Modernisation de la Fonction Publique, notre ddfip peut recruter des contractuels, et c'est une nouvelle fois ce qu'elle va faire pour le Service de la Fiscalité Directe Locale, les Service de Gestion Comptable de Florac et pour la Trésorerie de Langogne.

SFDL

FLORAC

LANGOGNE

Il s'agit pour ces 3 nouveaux recrutements, de Contrats à Durée Déterminée de 3 ans de catégorie C, payés 19.331 euros bruts (pour mémoire, le SMIC est à 18.655 euros), le niveau requis est celui du baccalauréat (ce qui est le niveau de diplôme requis pour les concours de catégorie B). Certes, c'est une opportunité inespérée pour qui cherche du travail, mais c'est surtout un moyen de faire faire le travail par des non-titulaires et de réduire ainsi la masse salariale allouée aux fonctionnaires. Par ailleurs, ces recrutements posent de nombreux problèmes moraux : est-il normal de sous-payer un travail habituellement effectué par un agent B qualifié ? Est-il normal que 2 agents effectuant le même travail n'aient pas la même rémunération  et les mêmes avantages ? Sans parler des conditions de recrutement ( entretien ou concours ?)...

Mais la Palme revient tout naturellement à l'annonce pour le recrutement d'un adjoint ou d'une adjointe à la directrice départementale : 

ADJOINT A LA DDFIP

Nous avions tous été avisés de ce "recrutement" qui visait à "assurer un pilotage de proximité et la fonction de conseil à Mme la Préfète, aux Élus et autres partenaires,..." et permettait " d'anticiper le schéma organisationnel de notre département...

En clair, il s'agit d'adopter le nouvel organigramme qui prévoit : un(e) AGFiP, un(e) adjoint(e) AFiP et deux AFiPA, l'un chargé des "Ressources", et l'autre des "Métiers".

Dans un message que la directrice nous a juste "forwardé" dimanche 18 (elle parle, mais pas à toi), nous avons été informé de la prochaine nomination de l'heureux élu. 

Pour une direction comme celle de la Lozère, la question de la pertinence de cette nouvelle organisation se pose clairement. Dans toutes les "grosses directions", cette architecture est rendue possible par le nombre important d'adjoints (souvent un(e) AFiPA par mission) pour chacun des deux pôles. Dans le 48, on dirait que l'adjoint est juste un ddfip bis. Nous demandons à voir à l'usage, car, au regard de la rémunération annoncée (entre 86.063 et 112.413 €) "l'investissement" n'est pas négligeable. Peut-être que cela permettrait aux OS d'avoir de nouveau quelqu'un à qui parler, auprès de qui relayer les revendications légitimes des agents ?

 - le second demandait à la directrice de renoncer à la transformation du local de convivialité de la direction en bureau pour les Conseils aux Décideurs Locaux

pdfcourrier_DDFIP_local_convivialite_direction.pdf

Au-delà de la confiscation de cet espace agréable et pratique à tous points de vue, se pose la question de l'entassement des agents dans le bâtiment Lucien Arnault : le rez de chaussée a absorbé l'arrivée des collègues de la paierie au SGC, l'huissier à migré vers le pôle GP et le 2ème étage a accueilli les agents du PPR et deux autres collègues (PGP et EDR).

A côté de cela, le 1er étage est entièrement réservé pour les 25 agents du SAPF, alors qu'ils ne seront que 17 au 1er septembre 2021. Et jetons un voile pudique sur certaines partie du 3ème

Comment, dans ces conditions, accorder le moindre crédit au souci de la direction d'améliorer les conditions de vie au travail des agents quand la seule action dont elle peut se prévaloir consiste à proposer des gourdes aux agents.

C'est ce que les représentants de l'intersyndicale ont rappelé dans une déclaration liminaire à l'occasion du CTL du 5 juillet dernier.

pdfLiminaire_intersyndicale_CTL_05072021_net.pdf