Vol sur ordonnance vu par le DDFiP62
Quand tout va bien, la communication est aisée !
Quand cela devient polémique, la discussion est fermée…
Vous l’aurez compris, la note d’application à la DGFiP de l’ordonnance honteuse du 15 avril 2020 est tombée ! La toute bienveillance du début du Plan de Continuité d’Activité pour faciliter la reprise des agents disponibles est vite oubliée.
Quand le vol de congés est organisé par le gouvernement, la bande organisée de la DGFiP rivalise d’ingénierie pour réussir le casse !
Il est donc effectivement prévu le holidaynapping jusqu’à 10 jours pour les agents qui auront été en ASA du 17 mars au 23 mai (modulo : le temps partiel et le temps de présence en roulement).
Cette décision a été dénoncée par l’ensemble des organisations syndicales dès le debut au niveau national comme local.
Maintenant les contours sont plus nets mais pas pour autant plus louables. A ce sujet, M GIRAULT, ne souhaite pas donner son opinion personnelle, marque d’un haut fonctionnaire de l’État.
Ainsi l’ensemble des agent.es en ASA pour raison de santé, de protection de son entourage fragile et pour garde d’enfant sera traité de la même façon : équitable ? Donnez nous votre avis tout en pensant que nous pouvons être en bonne santé à ce jour, et découvrir des malheurs sans crier gare.
Mais là, où la DGFiP est ingénieuse et notre directeur local complètement en accord avec cette position, c’est que maintenant il va falloir démontrer la productivité, l’efficience de nos collègues que ce soit lors de leur présentiel ou de leur télétravail.
Pourquoi faire ? Pour juger le fait de ne pas avoir trompé, dupé notre belle administration !
En effet, depuis le début du PCA, une majorité de collègues en présentiel posaient ‘mission’ dans SIRHIUS sans toutefois faire leur module horaire : le mot d’ordre était « mission prioritaire finie, agent parti » afin d'éviter tout contact prolongé avec les autres collègues !
Cette directive logique était suivie par nos collègues et responsables de services et bien souvent, le delta horaire en faveur de l’agent n’était pas si flagrant.
Pour les télétravailleurs (initiaux, volontaires ou ‘obligés’), il leur sera demandé également de prouver la quantité de travail fournie pendant toute la période.
« certains chefs se demandent ce qu’ont pu faire certains de leurs agents »,
« un agent qui a fini son travail au bout de 2 heures ne va pas rester devant son ordinateur pour justifier sa journée » ainsi sont reportées deux phrases de notre cher directeur local sans gène apparente…
Donc, vous l’aurez compris, même lorsque vous avez réalisé vos missions en présentiel ou en télétravail, notre belle administration grattera le vernis de sa bienveillance pour trouver des failles dans votre dévouement à la réalisation de nos missions de services publics pour essayer d’arriver à vous holidaynapper !
Nous l’avons ainsi invité à écrire à l’ensemble des agents pour leur expliquer sa notion de rentabilité en indiquant qu’ils avaient pu bénéficier de largesse horaire de la part de la DDFiP !
En tant que directeur et président du CHS-CT, nous avons émis un doute sur le fait que cette position permette une reprise dans une ambiance harmonieuse.
Nous vous laissons donc apprécier et juger la position de notre direction générale et locale sur l’engagement de chacun d’entre nous.
Ici, la 1ère ligne, les 2ème et 3ème lignes sont vites oubliées ! L’ingénierie de notre administration pour ne rien accorder est une machine machiavéliquement bien huilée.
Les représentants des personnels ont unanimement condamné l’octroi de congés au mérite sur la base de cette note et M GIRAULT, pourtant si neutre dans ses opinions personnelles, s’est targué d’être très très très intéressé par la rémunération au mérite quand le RIFSEEP viendra à s’appliquer pleinement dans notre administration.
Une nouvelle fois, le fait du ‘prince’ est plébiscité !
Solidaires Finances Publiques 62 sait pouvoir compter sur la bonne intelligence et la bienveillance de la hiérarchie directe pour essayer d’atténuer cet holidaynapping !