Le 16 juin était publié sur Ulysse National, un article annonçant fièrement que GMBI et Gestloc étaient entrés dans le quotidien des services fonciers.
A en croire l’article, tout va bien. Pourquoi en douter ?
Les propriétaires relancé·es suite à la détection de leur piscine, commencent à régulariser.
Les modules applicatifs sont alimentés par les déclarations foncières et de taxe d’urbanisme.
Le rythme de croisière est enclenché !
En effet tout va bien !
Juste une petite question : tous ces gens qui envahissent nos Centres des Finances Publiques viennent pour quoi ? Ils attendent pour embarquer pour la croisière ?
Centre des Finances Publiques d’Arras avant l’ouverture des portes ce mercredi 21 juin
Les portes sont ouvertes, les passager·ères à destination de GMBI peuvent embarquer !
Dans la plupart des centres des finances du département, l’accueil a été renforcé. A Arras, on ne renforce pas l’accueil, priorité à la saisie des déclarations de revenus...par contre, les portes fermeront à 11h30, histoire de permettre aux collègues de l’accueil de ne pas prendre leur pause déjeuner à 14 heures, mais avec le plus grand mépris pour le service public !
Après vérification, il s’avère que ces gens ne sont pas venus pour la croisière mais bien pour clarifier une situation qu’il·elles ne comprennent pas.
GMBI c’est :
- une mauvaise communication au départ,
- un lancement avant la campagne de déclaration de revenus et une clôture juste après,
- un descriptif que les agent·es du foncier comprennent mais les usager·ères pas vraiment,
- un accès par portail au mépris des gens en difficulté avec internet (il·elles sont encore nombreux·euses),
- des fiches de saisie suite à visite des propriétaires qui s’accumulent : le choix est cornélien, saisir les déclarations papier (eh oui, il y en a toujours!) ou mettre à jour GMBI ?
…..c’est surtout une très mauvaise idée au mauvais moment !
Alors, merci aux agent·es des services fonciers….et pour la DDFiP 62, on cumule les « bonnes idées » parce qu’on profite de la période pour réorganiser la mission foncière !
Merci aux agent·es des accueils submergés !
Merci aux agent·es en renfort !
Merci à tou·tes les collègues qui rament pour faire avancer le paquebot !
Et non merci à ceux et celles qui, déconnecté·es de la réalité, ne voient que la partie immergée de l’iceberg et ne pensent jamais aux conséquences massives, tapies sous l’eau, qui attendent patiemment que le paquebot s’abîme sur leurs arêtes saillantes !