La ministre des comptes publics, Amélie de Montchalin, a annoncé le 27 avril sa volonté de voir fusionner ou supprimer un tiers des opérateurs de l’État dans le cadre de la préparation du budget 2026. L’objectif démagogique affiché est de réduire la dépense publique de 2 % tout en améliorant l’efficacité de l’organisation de ces services publics, devenue incompréhensible, pour les français, selon la Ministre. La réalité est bien plus prosaïque : il s’agit de s’attaquer aux opérateurs qui garantissent la sécurité et fournissent des services à la population, de la protection de l’environnement à la sécurité alimentaire, des musées nationaux à Météo France, du CNRS à la protection des réfugié·es, de l’indemnisation des privé·es d’emploi à la BNF.
Bien entendu, les suppressions d’emplois ne constitueraient pas une « casse sociale » puisqu’il suffirait de ne pas remplacer les départs en retraite et de regrouper des agent·es.
Si ce n’est pas de la « casse sociale », ça y ressemble tout de même beaucoup !
Parallèlement, le gouvernement a choisi d’annuler par décret plus de trois milliards d’euros de crédits du budget 2025. Les secteurs touchés sont l’économie, l’enseignement supérieur, et la recherche.
Ces coupes sont de nouvelles saignées dans les services publics, et les annonces de la ministre des comptes publics augurent une nouvelle dégradation des services publics partout, avec pour conséquence des services moins ou même plus rendus à la population.
Les fonctionnaires sont, une fois de plus, désigné·es comme des lignes de dépense sur lesquelles des économies peuvent et doivent être réalisées.
C’est pourquoi le 13 mai il est important d’être toutes et tous en grève et en manifestation pour revendiquer pour les agent·es :
- une rémunération complète et sans jour de carence pendant les jours d’arrêt maladie ordinaire,
- le rétablissement de la GIPA,
- la revalorisation du point d’indice,
- la refonte des grilles indiciaires,
- l’égalité salariale femmes-hommes,
et pour un service public à la hauteur des besoins :
- des moyens budgétaires à la hauteur des services et des politiques publiques,
- des créations d’emplois partout où elles sont nécessaires et la titularisation des agent·es contractuel·les,