Le 30/04/2025 se tient un CSAL emploi 2025. Il est vrai que le vote tardif du budget est une des raisons de cette présentation décalée. Il faut effectivement parler de « présentation » puisque dès le 5 février, les agent·es impacté·es étaient contacté·es et les représentant·es du personnel informé·es le lendemain. Quant aux responsables de services ? Il·elles ont reçu l’information des agent·es demandeur·euses d’une explication.
Nous ne participons pas à cette instance qui ne relève pas d’un dialogue social de qualité. Le dossier emploi n’est plus présenté pour avis, l’administration sait ce que Solidaires Finances Publiques en pense, c’est juste une information.
Nous n’avons jamais participé à la destruction de notre réseau par des tranches massives dans nos effectifs, nous avons toujours argumenté pour défendre les missions, les structures et le service public. Notre boycott est une protestation contre cette énième instance de suppressions d’emplois où l’administration évoque de savants calculs pour justifier les réductions d’effectifs, et se cache derrière des arguments auxquels eux et elles-mêmes ne croient absolument pas.
Solidaires Finances Publiques dénonce cette mascarade d’instance !
Les documents de travail fournis ne sont qu’un copié-collé de 2024 sans même prendre la peine de modifier les millésimes, avec des tableaux de charges et missions pour expliquer des suppressions d’emploi alors qu’elles reposent sur des opportunités RH :
- suppression après départs en retraite,
- anticipation de résultats de concours basés sur l’admissibilité :vous avez plutôt intérêt d’être admissible car votre poste n’existe déjà plus dès le 1er septembre,
- dans le meilleur des cas, le poste n’était pas pourvu : vous êtes habitué·es à vous passer d’un collègue et bien, vous avez bien fait de mettre les bouchées doubles, continuez !
En 2025, comme les années précédentes ou à peu près, les suppressions et reprises d’emplois sont justifiées par des relocalisations, réorganisations…un peu plus d’un côté, un peu moins d’un autre, on ajuste parce là, ça semble un peu large…
La direction locale s’est vantée en 2024 d’avoir amélioré la méthode nationale en affinant les missions prises en compte pour chaque service. Et là, intervient la formule magique, abracadabra, chaque famille de services doit correspondre à une répartition par missions, auxquelles on fait correspondre un effectif qu’on compare avec une moyenne départementale (non communiquée aux élu·es) et tout ce qui dépasse, ou presque, disparaît.
Certains métiers doivent être protégés parce qu’à force de tailler le manque commence à coûter un peu trop cher.
Il est grand temps que nos gouvernant·es s’aperçoivent du caractère essentiel du service public et de l’importance de maintenir un effectif suffisant aux finances publiques, administration qui peut justement contribuer à faire entrer l’argent dans les caisses de l’État. La fraude fiscale est estimée à 100 milliards d’euros !
Solidaires Finances Publiques revendique l'arrêt des suppressions d'emplois. Il est impératif de défendre le service public, nos missions et nos structures !
Détail des suppressions d'emplois pourtant essentiels dans l'article joint.