Section du Puy de Dome
  
 
  MOTION CTL EMPLOIS DU 2022

2ème convocation

 

Depuis de très nombreuses années les CTL emplois à la DGFiP se suivent et se ressemblent, mais ce CTL de janvier 2022 laisse un goût encore plus amer…

La crise sanitaire qui n’en finit pas, a remis en avant, si besoin en était, toute l’importance des services publics. En cette période de crise, la DGFIP a tenu un rôle majeur dans la continuité du service public !

Le ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance, a salué cette implication, qualifiant la DGFiP d’administration d’élite.

Les remerciements et éloges répétés à l’attention des personnels de la DGFiP étaient-ils annonciateurs d’un soudain intérêt vis-à-vis de notre administration qui, ne l’oublions pas a été « saignée » depuis plus de 10 ans de plus de 30 000 emplois ?

Ce fut probablement les effets de la stupéfaction qui ont conduit à des discours portant promesses sur un « monde d’après » différent, au « retour des jours heureux ».

Après de longs mois de crise, les élections présidentielles approchant, la surenchère aux suppressions de fonctionnaires est reprise de plus belle par des candidats déclarés ou potentiels.

Toujours considérés comme un coût, responsable de l’augmentation des dépenses et de la dette publique, le nombre de fonctionnaires reste visiblement la seule variable d’ajustement. Pourtant, la période que nous vivons n’a jamais mis autant en évidence le manque criant de personnels dans les différents champs de la fonction publique.

En ce qui concerne ce CTL, les chiffres qui apparaissent dans vos documents peuvent laisser penser à des créations d’emplois mais ne sont qu’un leurre ! La DDFIP63 doit financer la création du futur SLR implanté à RIOM soit 15 emplois.

Ce CTL sonne comme une véritable provocation et est indigne au regard des attentes et des droits des citoyens. Indigne au regard des agents dont l’engagement et la conscience professionnelle ne suffisent plus à compenser le manque d’effectifs dans les services.

 

Revenons encore sur le NRP et ses conséquences, dont l’impact est néfaste sur les agents, néfaste pour les contribuables, néfaste pour les collectivités !

 

Gérer c’est prévoir ! L’absence d’anticipation concrète, tant dans les travaux immobiliers que dans les formations métiers, met les agents dans des conditions de travail très difficiles et est indigne d’une administration qui se veut d’Elite !

 

Quelques exemples non exhaustifs :

 

- afflux des appels téléphoniques des professionnels non informés ou informés tardivement des restructurations...

- pourquoi seulement 3 jours de télétravail quand les travaux des locaux durent plus que la seule « journée  prévue ». En plus du risque de contamination, cela éviterait les nuisances olfactives et sonores !

- tous les problèmes de mises à jours CFE qui vont impacter les travaux de fin de campagne qui impacteront à leur tour les budgets des collectivités locales,

- manque d’anticipation récurrent sur les habilitations des agents des services restructurés..

- Les agents des SIE attendent des directives claires ! Il est urgent d'harmoniser les méthodes de travail, urgent d'organiser et de planifier ! Et ce, encore dans l’attente d’une refonte des protocoles avec les services PCE, PRS, SDIF
- A quand des réunions métiers  pilotées et animées par le service  DGFA (Division Gestion Fiscalité et accueil de la direction).

 - lharmonisation des bases ILIAD 3 mois après la bataille qui arrivera en début de campagne IR !

- Parlons des un an de retard du SPFE qui pénalise lourdement les autres services notamment le SDIF en termes d'appels et de contentieux.

et l’EPSMS en souffrance par manque d’effectifs… qui a pour effet d'empêcher les nouveaux agents  de se former sur la matière.

 

  Ces réformes, contrairement à la publicité qui en est faite auprès des élus, des personnels et de la population, ne sont mises en place que pour regrouper les services, industrialiser les tâches en mode « gestion de la pénurie d’emplois ». On demande toujours plus à des agents dont le pouvoir d’achat diminue année après année. Une administration qui se dit d’élite, se doit de rémunérer ses agents en conséquence !

Un exemple parmi d’autres, les primes de restructuration déjà insuffisantes sur le long terme, deviennent ridicules et risibles au vu de l’augmentation du coût de la vie !

 

Pour Solidaires Finances Publiques, il est donc inenvisageable d’être associés de quelque façon que ce soit à ces politiques de suppressions d’emploi.

Il est inutile pour nous, d’entendre des pseudo-justifications, d’entendre une auto satisfaction permanente dans la conduite des réformes.

 

 Pour une fois, entendez et surtout écoutez le désarroi des agents de votre Direction !