Quand notre Directeur Départemental daigne se présenter devant les agents : mépris et servitude !!
Le 26/10/18, les organisations syndicales Solidaires Finances Publiques 66 et CGT Finances Publiques 66 ont transmis une énième interpellation au directeur départemental sur le sujet des conditions de travail et d'ambiance à l'accueil du public sur le site de la Côte Vermeille à Perpignan.
Restée sans réponse, les agents se sont réunis dans le hall afin d'exprimer leur mécontentement face à cette situation. L'absence du directeur ou de l'un des représentants de la direction locale démontre, si il en est encore besoin, du manque criant de considération envers ses agents.
Comprenez le, une réunion avec les notaires attire nettement plus son attention que le fait d'entendre se plaindre des agents sur leurs vécus au quotidien. Il aurait pu répondre aux agents ou aux organisations syndicales que des contraintes calendaires s'opposaient à lui. Ceci aurait pu permettre de souligner son intérêt aux problèmes soulevés... Mais que nenni !!
Pour permettre un échange avec l'ensemble des collègues présents, nous avons décidé de contacter notre directeur départemental par téléphone. Nous remercions la présence de l'encadrement intermédiaire sans qui cette conversation n'aurait pas été possible... Non pas que nous n'ayons pu le joindre, mais les conditions de sa venue devait être organisées par un "ayant droit"... Comprenez encore l'intérêt porté au dialogue social !!
Et nous vous passons les conditions initiales : "je rencontrerai les agents à compter de 16h dans la cafétéria"... A-t-il été nécessaire de lui rappeler qu'une réunion avec les agents d'accueil entrainerait automatiquement la non ouverture de l'accueil au public et qu'à 16h, la réception est loin d'être finie ? Malheureusement oui...
Finalement, la décision est prise de rencontrer les agents à compter de 13h30.
Notre directeur a pris la parole et a indiqué que les marges de manœuvre étaient très limitées, qu'il faisait le nécessaire pour prendre en considération les informations remontées par l'encadrement.
"Des choix s'imposent à nous, à nous de nous adapter".
Il a également expliqué qu'il prenait la responsabilité lui revenant concernant les conditions de travail sur le département. Il a également précisé qu'il s'appuyait sur les volontaires en service civique pour renforcer l'équipe d'accueil.
Quant aux renforts demandés pour combler les 3 postes laissés vacants (arrêts maladie, détachement), notre directeur présente de l'hypothétique comme solution, et non pas maintenant mais peut-être un renfort le 09 novembre et peut-être un autre à compter du 01/01/19...
Après ce discours très stéréotypé, ne laissant place à aucune analyse des conditions de travail et de la qualité d'accueil, les agents des différents services se sont exprimés.
Le manque de personnel, les conditions d'accueil de plus en plus dégradées, une charge de travail toujours croissante, une conscience professionnelle devenue maladive, le relationnel entre services et entre collègues qui se détériore, les écrêtements d'horaires, les demandes de mutation, les arrêts maladie... tous les sujets ont été évoqués.
Et toujours le même discours, implacable, froid, dénué d'empathie, fermé !!
"Faisons en sorte de nous réorganiser, expliquons aux contribuables qu'il n'est pas nécessaire de venir, adaptons nous aux évolutions de notre administration"
Lorsque des collègues, finissant en sanglots leurs expressions, se voient répondre : "continuez à faire votre travail", alors oui, nous pouvons affirmer que notre directeur départemental méprise ses agents et n'éprouve aucun respect envers le travail effectué.
Quand une collègue interpelle le directeur sur les amplitudes horaires devenues très contraignantes, et que la réponse est "l'accueil est soumis à des droits et des servitudes", alors oui, nous pouvons affirmer que notre
directeur départemental méprise ses agents et n'éprouve aucun respect envers le travail effectué.
Cette réunion a permis de révéler aux yeux des agents l'attitude de notre directeur vis à vis des difficultés rencontrées.
Et très clairement, le choix de positionner des agents sur des missions purement comptables au détriment de l'amélioration des conditions de travail à l'accueil a été réaffirmé par M. Bonnel...
L'argent avant les agents !!