Situation à la Côte Vermeille ce jeudi 15/11/18
Hier matin, après un bref compte rendu du CHS-CT de la veille, M. Bonnel est intervenu pour présenter à l'ensemble des agents sur le site de la Côte Vermeille ses propositions d'amélioration des conditions de travail à l'accueil.
Il a axé son plan d'actions autour des effectifs et d'un certain nombre de mesures organisationnelles. Il aura fallu l'application du droit d'alerte et du droit de retrait des collègues, ainsi qu'un rappel à l'ordre de la DG, pour que la direction propose quelque chose.
Il est donc prévu dans l'immédiat la venue de 3 membres de l'équipe de renfort, le détachement d'une collègue d'un SIP à mi-temps, le détachement d'une collègue de la trésorerie de Mont-Louis les lundi et mardi à compter du 26/11/18 et le détachement d'une collègue du CDIF à compter du 01/01/19. Sur le papier, cela ferait presque rêver !!
La réalité sera malheureusement tout autre...
Il n'y a aucune garantie de pérennité de ces mesures, les 3 collègues de l'équipe de renfort pouvant être appelés sur d'autres missions si il y a des urgences ailleurs. Notre directeur ne s'est pas engagé fermement à leur maintien jusqu'à résorption des vacances d'emplois du service des relations publiques.
Pour les agents, il est hors de question de tolérer le fait que ces mesures, qui sont censées améliorer les conditions de travail dans un service, soient de nature à dégrader les conditions de travail dans d'autres services. Ce qui sera très clairement le cas au cadastre, au SPFE, au SIP et à la trésorerie de Mont-Louis... De nouveau droits d'alerte à venir ??
De plus, il a été proposé de filtrer le nombre d'usagers en accès dans le hall pour ne pas dépasser un maximum de 75 personnes. Cette solution va monopoliser l'agent de sécurité au détriment de la sécurité des agents en cas d'agressions verbales ou physiques. Encore une fois, il s'agit d'une proposition réfléchie dans l'urgence qui ne prend pas en compte l'aspect humain en terme de sécurité. A quand le second vigile ?
Et la discussion s'est arrêtée là... Comme lors de ses précédents déplacements, notre directeur estime que seul sa parole a du sens et la moindre expression de mal être au travail n'a pas sa place dans le dialogue. Après de vifs échanges, notre directeur a refusé d'écouter ses agents, leur a tourné le dos et s'est sauvé lâchement... Courage Monsieur le Directeur, écouter le désarroi de vos agents ne vous fera pas saigner des oreilles !!
Avant de partir, M. Bonnel a indiqué que la réception du public devait absolument reprendre dès l'après midi. Il a passé le reste de la matinée à donner ses ordres de répression auprès des chefs de service : "tous les agents présents à 13h30 dans le hall qui ne participeraient pas à la réception du public seront considérés comme grévistes, même si ils sont couverts par une absence justifiée et validée". Encore une ouverture d'esprit de la part de notre directeur... On frôle la fracture crânienne !!
A la lecture des mesures proposées et l'impact incomplet sur les problématiques soulevés, les collègues de l'accueil étaient prêts à se mettre en grève pour que leur souffrance soit pleinement reconnue par l'administration. Pour qu'ils ne se retrouvent pas en porte à faux vis à vis d'une éventuelle procédure disciplinaire, un préavis de grève a été déposé. Le droit de grève pourra alors s'exercer à compter de mercredi prochain.
Pour rappel, dans le cadre de la procédure du droit d'alerte, les membres du CHS-CT sont en attente de la saisine de l'inspection du travail.
Hier soir, les organisations syndicales ont rencontré le chef de service de l'accueil qui avait besoin d'éclaircissements sur les informations qui lui ont été remontées dernièrement. Pendant 1H30, nous avons insisté sur le respect du rôle des uns et des autres dans l'exercice des missions. Nous avons rappelé que les missions de gestion (suivi des besoins en renfort et gestion des statistiques entre autres) ne devaient plus être exercer par les collègues qui sont en permanence au contact du public.
Le combat n'est pas fini !! Faire reconnaître la souffrance au travail est un travail long, difficile et semé d'embûches... La plus grosse étant l'administration. Mais nous ne lâcherons rien. Pour la santé et la sécurité des agents, pour des conditions de vie au travail normales, pour un exercice de nos missions en toute efficacité, nous ne lâcherons rien !!
Nous lançons un appel à l'ensemble des agents de la DGFIP à s'exprimer largement sur leurs conditions de travail, à s'emparer des outils mis à leur disposition, à faire valoir leurs droits, cette souffrance au travail n'étant pas propre qu'au site de la Côte Vermeille à Perpignan. Nous allons relayé ce message à nos bureaux nationaux respectifs afin qu'ils puissent le diffuser le plus largement possible.
Affaire à suivre...