La Directrice Générale des Finances Publiques, Mme Aurore Verdier, est venue le 04/10/24 dans notre département pour inaugurer l'ouverture du Centre de Contact des Professionnels à Perpignan. Elle en a profité pour rencontrer des partenaires extérieurs de la DDFIP 66 (URSSAF, Chambre d'Agriculture, Préfecture) et des agents du département (collègues du CCPro, encadrements supérieurs, agents de la cellule dédiée du recouvrement, organisations syndicales).
Lors de notre rencontre, nous avions convenu de faire une intervention en intersynidcale à laquelle FO a refusé de participer. Dans un laps de temps très contraint, nous avons évoqué les problématiques suivantes :
- l'emploi : postes vacants, difficulté de nomination des chefs de service, point sur les emplois supplémentaires dans la sphère du Contrôle Fiscal, suppression à venir,
- l'immobilier : état général et fortement dégradé du parc immobilier domanial (notamment sur les sites de la Côte Vermeille, d'Arago, d'Escarguel, de Céret et de Prades), quel budget pour les rénover ?
- ponts naturels 2025,
- conditions de travail : charge de travail qui augmente avec des effectifs en baisse constante, applications non fonctionnelles, redensification mais pas à n'importe quel prix,
- SPL / RGP : difficultés avec les petites communes sur la dématérialisétion et la formation des secrétaires de mairie, pour la RGP (Responsabilité des Gestionnaires Publics) revoir la définition de la responsabilité et lever le flou sur les conséquences,
- promotion interne : volume en baisse (Liste d'Aptitude, Tableaux d'Avancement, concours internes),
- attractivité,
- précarité de la contractualisation.
Sans surprise, les réponses n'ont rien de rassurant pour l'avenir.
Il y aura des suppressions d'emplois pour 2025 à la DGFIP alors que le dernier COM (Cadre d'Objectifs et de Moyens) indiquait 0... Pour la Directrice Générale, il y a des marges de manoeuvre à voir en recherchant des moyens d'alléger la charge. C'est encore le service public qui est sacrifié dans cette volonté d'économie budgétaire. Pour rappel, le montant annuel de la fraude fiscale est estimé entre 80 et 100 milliards d'euros. Il serait plus judicieux, pour équilibrer le budget, de mettre les moyens pour combattre cette fraude.
Des études sont en cours au niveau de la politique immobilière de l'Etat pour revoir la structuration de tous les services de l'Etat. Dans cette réponse, n'y voyez pas une volonté de mettre un quelconque budget pour améliorer vos conditions de travail notamment dans l'environnement bâtimentaire, mais il s'agit bien de vouloir rationnaliser le nombre de mètres carrés pour avoir moins de bâtiments à gérer en finalité.
Mme Verdier est totalement fermée à la notion de pont naturel. Elle considère que nous sommes un service public qui doit rester ouvert au public et recevoir les usagers. Nous lui avons rappelé que c'était la politique menée depuis presque 20 ans maintenant qui a été et est toujours responsable de la destruction de notre service public (baisse des moyens humains, fermeture de sites, désintoxication du public de l'accueil...). Il y a potentiellement 5 dates dans le calendrier qui peuvent être concernées par un pont naturel. Ses consignes ont été claires auprès des directeurs départementaux : pas de pont naturel pour 2025.
Concernant les conditions de vie au travail, elle prend en compte les résultats de l'observatoire interne et ne nie pas que la situation est compliquée. Hormis le fait de préciser qu'il y a des adaptations en continu des services et que les agents font au mieux, elle n'a émis aucune solution pour régler les problèmes identifiés. Pour rappel, près de 40 % des risques recensés dans le DUERP sont des risques psychosociaux.
Pour la RGP, elle a rappelé que la DGFIP était là au côté des agents. Elle a indiqué que la DGFIP sera plus explicite sur le sujet. A suivre...
Vous l'aurez compris, entre économies budgétaires et politiques réformistes à venir, les conditions de travail ne vont pas s'améliorer maintenant... Nous continuerons à nous battre pour que les droits des agents soient reconnus et respectés, nous continerons à nous opposer à toutes ces réformes qui visent à détruire, affaiblir ou dégrader le service public. Ensemble, faisons le choix d'une véritable justice sociale, fiscale et environnementale !