Cette crise sanitaire, avec les décisions prises par notre administration pour y faire face, a créée une multitude de situations dans lesquelles les collègues des Finances Publiques se retrouvent bien souvent malgré eux.

Les données chiffrées sont issues des tableaux journaliers de recensement établis par la direction.

La totalité des 597 agents au 27/03 (583 au 13/05 suite aux départs en retraite ou arrêts maladie non liés au coronavirus) de la DDFIP 66 a été impactée.

Union, solidarité, entraide et soutien devront être les maîtres mots de ces prochains jours !

Ne vous trompez pas de cibles !!

Dans le détail :

  • Les Autorisations Spéciales d'Absence "Garde d'enfant" : au tout début du confinement, les mesures prises par l’Éducation Nationale et les collectivités locales ont laissés des millions d'enfants à la maison, charge aux parents de les garder. Au 3 avril (date où le nombre d'agents en ASA garde d'enfants a commencé à apparaître dans les recensements journaliers), il y avait 85 agents couverts dans le département. Au 13 mai, 51 agents sont concernés.

  • Les Autorisations Spéciales d'Absence "Santé fragile" : après décision de l'administration et avis du médecin de prévention, les agents ayant une santé fragile (que l'on appelle vulnérable maintenant), ont été identifiés par une liste limitative de pathologies ou de situations particulières. Le texte précise qu'il devait leur être proposé de travailler en télétravail. Si le télétravail n’était pas possible, une autorisation spéciale d’absence pour santé fragile a été délivrée par la direction. Certains collègues se sont vus littéralement interdire d'accès sur leurs postes de travail.

  • Les Autorisations Spéciales d'Absence "COVID-19" : dès le 25 mars, la DG a mis en place le Plan de Continuité d'Activité, identifiant les missions dites prioritaires. De ce fait, tous les collègues n'exerçant pas ces missions ont été contraints de rester chez eux. Tous ceux qui avaient des ordinateurs portables se les sont vus réquisitionnés pour l'exercice des missions prioritaires qui pouvaient être traitées à distance.

Pour les Autorisations Spéciales d'Absence "Santé fragile" et "COVID-19", les données quotidiennes sont présentées globalement : au 27/03, 409 agents sont confinés. Au 13/05, ce sont 211 collègues concernés.

  • Les agents télétravailleurs : les collègues sous convention initiale de télétravail ont été invités à poursuivre leurs missions de chez eux, hormis ceux ayant des enfants à garder. Ils ont alors remis leurs ordinateurs portables à la direction. Le nombre d'agents en télétravail ou en travail à distance a été crescendo au fur et à mesure des réquisitions du matériel par la direction. Au 27/03, 52 agents, au 13/05, 124 collègues.

  • Les agents en présentiels : les agents exerçant des missions prioritaires ont été obligés de rester présents sur leurs postes, soit à temps complet, soit par roulement. Ils étaient 87 au 27/03 et 162 au 13/05.

  • Les agents en arrêt maladie

Cette hétérogénéité de situations ne facilite pas le suivi RH et va être impacter par les différentes décisions prises, aussi bien par la Fonction Publique, par le ministère et par la DG.

Ne vous trompez pas de cibles !!

Aucun agent n’a demandé à subir les effets de cette pandémie.

Si le travail s’est accumulé et va être difficile à résorber, ce n’est pas la faute de vos collègues.

Si les organisations de travail sont perturbées, ce n’est pas la faute de vos collègues.

Si vous vous retrouvez en présentiel alors que ce n’est pas le cas de tous vos collègues, ce n’est pas non plus de leur fait.

Si vous n’avez pas pu ou ne pouvez pas effectuer vos missions en télétravail, ce n’est pas la faute des collègues.

Les choix faits par l’administration ne doivent pas avoir comme boucs-émissaires les agents avec qui vous travaillez. Le manque de moyens informatiques, les difficultés pour assurer les mesures de protection, le classement des missions dans la liste des prioritaires, les choix d’organisation, les modalités de garde d’enfants, la santé… tous ces sujets ne sont pas imputables aux collègues !!

Nous ne pourrons retrouver une harmonie professionnelle qu’en passant par de la solidarité, de l’entraide et du soutien les uns envers les autres.

Alors non, ne vous trompez pas de cibles !!