Dans un département situé entre mar y munt, j’oscillais vendredi, entre colère et tristesse.

En ce jour de deuil, où mes pensées auraient tout naturellement dues se tourner exclusivement vers notre ancien collègue, et sur l’hommage à lui rendre, une petite voix ne cessait de me titiller les neurones.

A la tristesse d’avoir perdu un collègue bien trop tôt enlevé à l’affection de ses proches, faisait petit à petit place la colère pour la façon dont la Direction avait traité cet « épisode » !

On aurait pu s’attendre à une once d’humanité face à cet évènement, à ce qu’un message de soutien envers les anciens collègues soit publié, mais que nenni !

Il a fallu que ce soit « une organisation syndicale » (Solidaires Finances Publiques 66 pour ne pas la citer) qui fasse une publication à l’attention de tous les personnels pour que notre bien aimée Direction se fende d’un mail à l’attention des seuls chefs de services !

Et ce mail : quel contenu, quelle petitesse, quel irrespect tant vis à vis du défunt que des personnels !!!

Comment oser demander à ses encadrants « d’empêcher » leurs agents de se rendre aux obsèques !

Comment infantiliser à ce point ses personnels en laissant croire à leur incapacité à prendre leur responsabilité face à la situation sanitaire !

Comment laisser entendre que nous, simples agents, ne saurions pas laisser la priorité à la famille lors de la cérémonie et trusterions les places assises à l’intérieur de l’église !

La tristesse avait dès lors définitivement laissé la place à la colère, à la rancœur, à une amertume profonde.

Et la quinzaine de collègues rassemblés sur la petite place de Corsavy, face à l’église, ayant osé braver les ires de notre la Direction pour venir présenter leurs condoléances à la famille et rendre un dernier hommage, ces collègues aussi partageaient mes sentiments. Et nombre d’autres qui ne sont pas venus...

Si vous aviez encore quelque espoir d’être reconnu par notre administration, si vous pensiez qu’elle se souciait encore un tant soit peu de votre personne, si vous attendiez encore un peu de reconnaissance de la part de la direction, ce malheureux épisode ne saurait mieux vous éclairer !

N’attendez pas la moindre considération, travaillez et courbez l’échine !!!

ENTRE TRISTESSE ET COLÈRE, JE SUIS DÉFINITIVEMENT EN COLÈRE !!!