Ce 26 janvier, les agents de la Fonction Publique ont reçu, pour beaucoup sur leurs mails personnels, un message dont l’expéditeur est la Direction Générale des Finances Publiques. Ce message est en fait une communication de la part du ministre de la Fonction Publique, Stanislas Guérini. Le ministre dans sa communication prêche la parole du gouvernement sur le projet de réforme des retraites.

Solidaires Finances Publiques condamne l’utilisation des adresses personnelles fournies à l’administration, car elles n’ont pas vocation à être des boites de réception de la propagande politique qu’elle soit gouvernementale ou non. En effet, le texte de loi n’étant ni encore voté ni promulgué, cette forme de communication du gouvernement est donc partisane et dès lors contraire aux valeurs d’un état républicain.

Nous réaffirmons que ces adresses sont données pour recevoir des informations sur nos carrières, nos rémunérations (ENSAP) mais aussi dans le cadre d’urgence de l’exercice de nos missions.

Les personnels n’ont jamais consenti expressément à recevoir la propagande gouvernementale sur leur messagerie personnelle comme c’est le cas aujourd’hui. Cette manoeuvre est contraire au règlement général de la protection des données personnelles.

Nous vous proposons d'envoyer un mail à la direction générale, à l'adresse Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. sur la base du modèle suivant :

Monsieur le Directeur général,

Le ministre de la Fonction et de la Transformation Publiques, Stanislas Guérini, dans son message envoyé sur mon adresse personnelle, indique que nous pouvons vous interpeller pour répondre à nos interrogations.

Tout d'abord, je conteste l’utilisation de ma messagerie personnelle, qui lui a servi pour faire de la propagande gouvernementale à un projet de loi.

J’ai fourni mon adresse en toute confiance quant à son utilisation pour recevoir des informations sur ma carrière, ma rémunération (ENSAP) mais aussi dans le cadre d’urgence de l’exercice de nos missions. Or, ce mail envoyé de façon délibérée s’immisce dans ma vie personnelle.
Je n’ai pas besoin de la parole du ministre pour me faire ma propre opinion et je trouve ce moyen déplorable, partisan et antidémocratique.

Du coup, pourriez-vous m’indiquer si :

  • je vais travailler plus longtemps étant né(e) le XX/XX/XXXX ?
  • le système de la décote et de la surcote qui défavorise les carrières hachées, notamment sensibles pour les femmes, va perdurer ?
  • les primes liées au régime indemnitaire, qui constituent une part non négligeable dans ma rémunération, vont s’intégrer au calcul de la pension ?
  • ma rémunération sera enfin augmentée significativement, ce qui permettrait d'augmenter les retenues pour pension et de facto le budget alloué au CAS pensions ?
  • la retraite progressive sera accordée à toutes et tous sans condition et sans perte de droits à pension ?
  • la retenue pour pension civile sur l’indemnité mensuelle de technicité sera enfin alignée sur la retenue pour pension liée au traitement indiciaire brut ?

Je vous remercie, Monsieur le Directeur général, de l’attention que vous porterez à mon mail, même si je ne suis pas convaincu(e) que les réponses apportées me démontreront l’utilité de ce projet de réforme.

Cordialement

Vous pouvez également mettre en copie la directrice départementale des PO.