Une rentrée difficile…mais combative
Le début d’été aura été mouvementé pour la fonction publique en général et pour notre administration en particulier. En effet, après des mois et des mois de suspens, nous avons pu découvrir le contenu du fameux rapport CAP 22 et de ses 22 préconisations destructrices. Et cela grâce à notre syndicat national Solidaires Finances Publiques qui a refusé l’omerta du gouvernement et a rendu public ce rapport scélérat. Les 113 pages de ce rapport sont gratinées pour l’ensemble de la fonction publique, des services publics et évidemment pour les finances publiques. La musique est donnée par notre propre Directeur Général qui indique vouloir « continuer de restructurer le réseau de la DGFiP, encore plus vite qu'avant, encore plus lourdement, de manière à resserrer significativement le nombre de nos implantations ». En bref, il nous promet toujours moins d’emplois, toujours moins de centres des finances publiques de proximité.
Personne n'ignore que dans les services la situation est plus que tendue. Les difficultés rencontrées pour faire face aux missions et à leur exercice génèrent une véritable souffrance au travail et une perte de sens importante. Et cela n’est pas prêt de s’arrêter, si nous ne combattons pas toutes et tous ensemble, leurs projets mortifères. A Paris, ce 1er septembre nous sommes désormais 4998 agent.e.s alors qu’il y a dix ans nous étions presque 7000 agent.e.s. Et en 2019, cela risque d’empirer puisque notre Premier ministre a annoncé dans une interview, 4500 suppressions d’emplois dans la fonction publique d’État et plus de 10 000 en 2020. Et nous le savons, les Finances Publiques sont depuis des années le principal pourvoyeur des suppressions d’emplois.
Quant au prélèvement à la source, pour Solidaires Finances Publiques, la question n'est pas de savoir si l'administration de Bercy est prête ou pas, mais si cette réforme est légitime. Cette réforme ne vise qu'à faciliter les suppressions d'emplois, complexifie l'impôt, et comporte des risques évidents quant au taux de recouvrement et au consentement à l'impôt. De fait Solidaires Finances Publiques continuera à combattre et à informer sur toutes ces réformes qui mettent en danger nos missions et nos conditions de travail.
Alors face à la disparition programmée de notre administration, de notre service public, nous devons agir collectivement avec les usagers. Nous devons nous battre pour la survie de notre service public de proximité, de nos missions, de nos emplois car une société sans services publics est une société plus inégalitaire.
Sans oublier que ce gouvernement veut aussi détruire nos retraites, notre protection sociale. Les raisons sont nombreuses, très nombreuses pour nous mobiliser, alors en cette rentrée : aucune hésitation.