soli 87Déclaration liminaire au CSAL du 29 août 2024

 

Madame la présidente,

 

Qui aurait pu prédire de tel résultat pour l’observatoire interne et le tableau de veille social ?

Ce n’est pas une prédiction, rien ne sert de jouer l’étonnement quand tout au long de l’année, nous, les organisations syndicales, vous alertons du mal-être de nos collègues.

Alors comme l’an dernier, l’administration présente les résultats de l’observatoire interne, qui sont encore une fois catastrophiques. Ce ne sont plus les résultats qui nous inquiètent, c’est la façon dont vous allez nous les présenter ; les éléments de langages pour trouver du positif dans l’épuisement quotidien des agents de la DGFIP, ne font qu’ajouter du noir dans l’avenir déjà sombre de notre administration.

Comme l’impression de revivre une partie de l’été, au début on demande l’avis des agents, puis quand on réalise que les résultats ne conviennent pas, on s’assoit sur le résultat et on reprend la marche forcée. Le résultat c’est le contrat d’objectif et de moyens établis en concertation avec les agents… À quels besoins exprimés par les agents ce COM répond-il ? Puisqu’il ne répond même pas à une des trois premières inquiétudes mis en avant par les agents.

L’administration ne fait que détruire les missions, alors que les agents souhaitent préserver un service public de qualité aux usagers.

Le COM est simplement l’émanation de la politique de notre administration pour faire des économies pour lequel on a prétendu concerter les agents, mais il ne suffit pas de faire des réunions pour que cette directive devienne une concertation, encore faut-il prendre en compte les demandes de toutes les parties. Le résultat n’est pas « dégradé » il est affligeant quand 84 % des agents se sentent démotivés.

Quelle société, quelle administration peut fonctionner quand ces acteurs essentiels, n’ont pas voix au chapitre.

Vous nous entendez, mais vous n’écoutez pas.

Il n’y a qu’à voir l’ordre du jour des instances depuis deux ans, notre avis ne compte pas, il est une simple formalité. Même ça, c’est de plus en plus rare, car si ce n’est pas une obligation réglementaire, la plupart des points sont pour information… Voilà, la place réelle que vous donnez aux agents dans l’administration, une place de spectateur qui n’ont qu’à faire ce qu’on leur demande.

Nous ne sommes pas contre l’évolution, nous sommes conscients que la société et notre administration change et qu’il faut s’adapter aux demandes des usagers. Mais ces changements doivent être réalisés dans l’intelligence collective, en prenant le temps de construire nos méthodes de travail, sans présenter des bouts de réformes, avec des logiciels inexploitables, ce qui ne fait qu’énerver les usagers et exprime chez nos collègues un sentiment de dégradation du service public.

Il est temps que les agents et leurs organisations syndicales puissent participer à la construction de nos missions.

On vous présente une piste d’économie, ce qui devrait vous plaire, vous pouvez arrêter vos consultations, ces résultats vous les aurez en écoutant directement les agents et leurs représentants. Il suffira ensuite de tenir compte de leur avis.