Vous trouverez à la fin de ce post un article qui analyse la gestion financière de l’État français depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron au pouvoir en 2017, pointant une série de politiques ayant aggravé le déficit public sans amélioration des services publics.
En résumé, dans son article « Finances publiques : où est passé l’argent ? », le sociologue Nicolas FRAMONT (1) dénonce la gestion des finances publiques sous Emmanuel Macron.
Selon lui, malgré une dette publique qui s'est creusée entre 2017 et 2024, les citoyens n'ont pas vu d'amélioration de leur quotidien : au contraire, les services publics se sont dégradés.
L'auteur retrace chronologiquement plusieurs mesures qui, selon lui, ont contribué à ce gaspillage :
2017 :
Emmanuel Macron réduit les recettes fiscales en supprimant l'ISF et instaurant une flat tax, offrant d'importants avantages aux plus riches sans impact positif mesurable sur l'économie (selon France Stratégie).
Simultanément, il amplifie les exonérations de cotisations patronales et les baisses d'impôts pour les entreprises, pour un coût annuel de 200 milliards d’euros, sans création significative d’emplois ou de relocalisation industrielle (selon l’Institut des politiques publiques).
2019 :
Suite au mouvement des Gilets jaunes, augmentation de la prime d'activité (plutôt qu'une hausse du SMIC), faisant peser sur les contribuables la charge des bas salaires versés par les entreprises.
2022 :
Le scandale McKinsey révèle le recours excessif et coûteux aux cabinets de conseil, doublonnant souvent des compétences publiques existantes, et profitant à des proches du pouvoir en exacerbant la gabegie publique.
2023 :
Explosion du nombre d’apprentis via des aides publiques massives aux entreprises, pour un coût d’environ 25 milliards d’euros en 2024, sans réelle garantie de formation de qualité, ni d’insertion durable pour les jeunes.
2025 :
La tentative d’instaurer une légère surtaxe sur les grandes entreprises échoue sous la pression de lobbies économiques, illustrant l'incapacité du gouvernement à taxer équitablement les plus riches.
Résultat :
La dette publique s’est alourdie sans investissement productif, servant essentiellement à enrichir les grandes fortunes. La fortune des 500 familles les plus riches a été multipliée par 3,1 en dix ans.
Pendant ce temps, les services publics se dégradent et la pauvreté progresse, renforçant une dynamique de concentration des richesses dénoncée par l’auteur comme un « pillage organisé » au profit des possédants.
Et de conclure que l’État a organisé un transfert massif d’argent public vers les entreprises privées et les plus riches, sans bénéfice collectif clair, sous couvert de modernisation et de soutien économique.
(1) Nicolas FRAMONT est un sociologue français, fondateur et rédacteur en chef de Frustration magazine.
→ Lien vers l’article : https://frustrationmagazine.fr/finances-publiques-ou-est-largent