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les sardines DGFiP

Salut à toutes et tous,

En ce mois de mars nous souhaitons revenir vers vous au sujet des objectifs 2024 des vérificateurs. En effet, plusieurs d’entre eux nous ont fait part de leur inquiétude quant aux rumeurs confirmées ou non par leur chef de brigade selon laquelle cette année les vérificateurs devraient rendre 14 vérifications.

Tout d’abord nous vous rappelons qu’il ne s’agit que d’une moyenne car il n’existe pas d’objectif individuel chiffré concernant le nombre de vérifications, même si le nombre de 12 est une indication pour savoir où nous allons dès le début d’année.

De plus, notre syndicat Solidaires Finances Publiques précise n’avoir jamais entendu parler d’une augmentation de l’objectif par vérificateur au niveau national.

Il s’agit de pratiques des directeurs locaux utilisées comme moyen de pression sur les agents. Et le nombre moyen de vérifications par vérificateur dans les autres DIRCOFI n’est pas de 12, ou 13, ou 14 non plus, il est variable. La comparaison est impossible puisque cela dépend de comment le comptage est réalisé ... que compte-t-on exactement ?

Un directeur national a dit un jour qu’un objectif est un point vers lequel il faut tendre, il n’est pas fait pour être atteint mais pour être visé.

Et rassurez-vous, les agents.es ne sont pas sanctionnés.ées dans leur évaluation si une fois tous les 3 ou 4 ans ils/elles n’atteignent pas les 12 vérifications.

A notre avis, le but à atteindre est surtout de continuer à travailler consciencieusement et sérieusement comme vous l’avez toujours fait tout en respectant vos limites et en priorisant votre santé. Si l’on se réfère à la définition établie par l’OMS en 1946, et inchangée depuis, la santé est un état complet de bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité.

Si vous rencontrez des difficultés au travail, rappelez-vous que le premier réflexe à avoir est de ne pas rester seul.es. Il faut en parler : à la cellule d’écoute pro-consulte dont les agents.es sont très contents.es, au médecin traitant, au médecin de prévention et aux représentants du personnel.

À plusieurs reprises, Solidaires Finances Publiques, la CGT Finances Publiques, FO-DGFiP et l’alliance CFDT/CFTC Finances Publiques ont dénoncé le simulacre de dialogue social que tentait de nous imposer la DGFiP. Pour l’intersyndicale, le dialogue social – tant sur le fond que sur la forme – ne peut se limiter à l’accompagnement des réformes imposées par l’administration. Il doit être recentré sur les attentes et revendications des personnels. C’était l’enjeu de l’audience avec le Directeur général du 19 juin.

Sur le fond, l’intersyndicale a de nouveau indiqué ses axes prioritaires :

  • La protection et la sécurité des personnels ;
  • La rémunération de l’ensemble des agents et agentes ;
  • Le déroulé de carrière et les promotions ;
  • L’impact des outils numériques et autre intelligence artificielle sur l’évolution de la DGFiP, l’exercice des missions et les conditions de travail.

Alors que cette journée était présentée comme un enterrement force est de constater que cette 14ème journée de mobilisation contre la réforme des retraites a encore mobilisé des centaines de milliers de personnes sur l’ensemble du territoire. Si les taux de grève sont très différents d’un secteur à l’autre, le dynamisme et la colère étaient encore très présents dans les manifestations.

Déni de Démocratie

Face au déni de démocratie et au mépris du gouvernement, Solidaires Finances Publiques continue de s’opposer à cette réforme injuste, illégitime et brutale. Dans un contexte où l’inflation reste importante, cette loi retraites accentue les inégalités.

Augmenter nos rémunérations

Solidaires Finances Publiques revendique une hausse des rémunérations, pour l’ensemble des travailleurs et travailleuses, des personnels de la Fonction Publique et des agentes et agents de la DGFiP en particulier. Les premières discussions sur la rémunération dans la Fonction Publique s’ouvriront le 12 juin et des discussions doivent également s'ouvrir tant au niveau ministériel que directionnel. Solidaires Finances Publiques exige notamment une réelle augmentation du point d’indice, la revalorisation de l'ACF et de l'IMT.  Nous refusons  tout dispositif au mérite. De la vie active à la retraite, chacun et chacune doit pouvoir vivre dignement.

Si pour le gouvernement, et pour nombre de médias, cette journée sonnait la fin de ce mouvement social, pour Solidaires Finances Publiques les colères légitimes des personnels de la DGFiP sont très loin d’être apaisées et continueront à se faire entendre dans les instances et dans la rue. Face au mécontentement grandissant des agentes et des agents, la page n’est définitivement pas tournée.

drapeaux 2019

L’intersyndicale appelle les travailleuses et les travailleurs, jeunes et retraité.es à faire du 6 juin une grande journée de grèves et de manifestations sur l’ensemble du territoire pour gagner le retrait de la réforme des retraites et des avancées sociales.

L’intersyndicale appelle les député.es à voter, le 8 juin prochain, la proposition de loi Trans partisane abrogeant la réforme des retraites pour permettre enfin une sortie de crise. Dans le cas contraire, si encore une fois, le gouvernement s’obstinait à passer en force, en utilisant des artifices constitutionnels, la colère n’en serait que renforcée.

Cette réforme est brutale et injuste pour les travailleurs et travailleuses et la jeunesse qui ont tous et toutes bien compris qu’ils et elles devront travailler plus longtemps sans que jamais le patronat, ni les employeurs publics ne soient mis à contribution.

Le retrait de cette réforme est indispensable et permettrait d’avancer enfin sur les préoccupations des travailleurs et travailleuses.

L’intersyndicale rappelle que le salaire relève du partage des richesses : l’augmentation des salaires, des retraites et pensions, des minimas sociaux et des bourses d’études est une priorité. Le SMIC doit demeurer un salaire d’embauche et ne peut pas être une trappe à bas salaires maintenant les salariés au SMIC toute leur carrière professionnelle

L’Etat doit aussi montrer l’exemple en augmentant le point d’indice dans la Fonction publique. Aucune branche professionnelle ne doit avoir des minima inférieurs au Smic. Aucune pension pour une carrière complète ne doit être en-dessous du Smic. L’égalité salariale Femme-Homme doit être une réalité concrète sans délai.

Pour les seniors il y a nécessité à mettre en place de réels dispositifs de reconversion, des retraites progressives. Pour la pénibilité et les risques professionnels, la totalité des critères de pénibilité supprimés en 2017 doivent être réintroduits pour permettre de vrais départs anticipés. Pour protéger la santé des salarié.es, les commissions de santé sécurité et conditions de travail doivent être obligatoires dans les entreprises de 50 salariés et plus, avec des droits et des moyens renforcés.

Pour permettre une négociation collective de qualité dans le cadre d’une démocratie sociale avérée et afin d’améliorer le droit d’expression syndicale, l’intersyndicale demande d’améliorer et renforcer les moyens pour les représentants du personnel en termes d’heures de mandats, de systématisation des représentants de proximité, d’augmentation du nombre d’administrateurs/administratrices ainsi que la fin de la limitation des trois mandats successifs.

Pour gagner l’égalité Femme-Homme il faut notamment revoir en profondeur l’index égalité salariale, revaloriser les métiers féminisés, majoritairement les moins bien rémunérés, proscrire les temps partiels subis et instaurer un indicateur pour suivre les déroulés de carrière. Ces propositions renforceraient d’ailleurs l’équilibre financier du système de retraite par répartition. Les dispositions de la convention 190 de l’OIT contre toutes les violences et le harcèlement au travail, y compris les violences sexistes et sexuelles, doivent enfin être mises en œuvre.

Pour l’environnement, des droits et prérogatives supplémentaires doivent être donnés aux représentants du personnel afin d’agir pragmatiquement et efficacement pour exercer leur mandat.

Ensemble les organisations syndicales professionnelles et de jeunesse rappellent leur opposition à toute atteinte au principe de solidarité nationale avec la réforme du RSA ainsi qu’à la dégressivité des allocations chômage qui conduisent à stigmatiser les précaires ou privé.e.s d’emplois.

Ces propositions renforceraient l’équilibre financier du système de retraite par répartition, préservant et renforçant notre système de protection sociale collective.

Nous ne tournerons pas la page : ensemble, uni.es et déterminé.es pour gagner le retrait de la réforme et pour le progrès social, construisons partout les grèves et les manifestations le 6 juin !

Préparons la mobilisation du 6 juin et interpellons nos député.es pour le vote du 8 juin en allant et partageant le site intersyndical : https://jusquauretrait.frpdfCP-intersyndical-du-30-Mai__2023.pdf

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