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Le Gouvernement vient donc de raboter le budget 2024 de 10 milliards d’euros. Selon le Ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté Industrielle et Numérique, la baisse des prévisions de croissance économique pour 2024, obligerait l’État à « se serrer la ceinture ». Les premières mesures annoncées montrent une fois de plus de quelle ceinture il s’agit : celle de l’éducation, du logement et de la transition environnementale en particulier. Plus globalement, ce sont tous les budgets des ministères qui sont amputés et, pour la DGFiP, ce sont 108 millions € de moins.

10 milliards € de moins, dont 700 millions € de réduction de dépenses de personnels pour l’ensemble des ministères, c’est encore et toujours moins pour les fonctionnaires, les services publics, les usagers concitoyens et donc pour la majorité de la population. Sans oublier que cette austérité, dont le Gouvernement n’ose dire le mot, sera accentuée avec 12 milliards € de moins d’ores et déjà annoncés par le Gouvernement pour la future Loi de finances 2025.

Un taux croissance en baisse... la faute à qui ?

Cette coupe budgétaire de 10 milliards € résulte d’un taux de croissance beaucoup plus faible qu’attendu par le Ministre. A croire qu’il n’aurait pas perçu le problème de pouvoir d’achat rencontré dans ce pays et son impact négatif sur la consommation. Cela ne nous surprend guère pour un Ministre qui, depuis Bercy, nous dit tous les trois mois que l’inflation est derrière nous et que les prix à la consommation vont baisser. Mais cette coupe budgétaire est surtout faite pour répondre aux injonctions de l’évolution du déficit budgétaire et du taux d’endettement de la France à quelques jours de la prochaine évaluation de sa solvabilité par l’agence de notation S&P Global Ratings.

D’autres choix sont possibles !

Sans surprise, le Gouvernement continue sa politique à base de vieilles recettes libérales, aussi éculées qu'inefficaces : s’attaquer aux dépenses publiques en s’attaquant aux fonctionnaires et aux services publics. Mais un Gouvernement qui ne veut surtout pas augmenter les recettes en particulier en taxant plus les patrimoines et les revenus des plus riches qui ont vu exploser leurs profits en 2023. Et encore moins augmenter les salaires, les retraites et les minimas sociaux.

L’austérité qui vient nous donne 10 milliards de raisons supplémentaires d’être en grève le 19 mars, pour la journée de grève intersyndicale Fonction Publique. Exigeons une juste et légitime revalorisation de notre rémunération basée sur une augmentation significative du point d’indice (+85 points), la revalorisation de nos carrières et de notre régime indemnitaire (+200€ d'I.M.T. et 40 points d'A.C.F.). Défendons notre statut, particulièrement menacé par leurs conceptions des notions de “mérite” ou de “performance” qui insultent notre professionnalisme et crachent sur nos conquis sociaux. Faisons nous entendre face à ceux qui n'écoutent que le rapport de force : allons chercher ce qu'ils nous doivent !

Toutes et tous en GREVE le mardi 19 mars et en MANIFESTATION (10h30 - Réformés Marseille) !

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