Depuis plusieurs jours, et la parution officielle de la dernière version du projet local de "Nouveau Réseau de Proximité", les agents du site marseillais de Prado - Borde - Liandier, et notamment ceux des trois S.I.E. menacés de disparition, ont pris l'habitude de profiter de la pause du matin ou de l'après-midi pour interpeller quotidiennement la Direction au sujet des conséquences désastreuses de ce projet de "Nouveau Réseau de Proximité" sur l'exercice de leurs missions et leurs conditions de travail. Progressivement, cette forme de contestation commence à essaimer et désormais des collègues d'autres services viennent grossir nos rangs et évoquer plus largement notre opposition massive à ce projet scélérat.
Aujourd'hui, les agents du site de Prado - Borde - Liandier ont été rejoints par ceux de La Ciotat et ont profité du Comité Hygiène et Sécurité - Conditions de Travail (C.H.S.-C.T.) pour exprimer à nouveau nos revendications. Envahi, ce C.H.S.-C.T. n'a pu se tenir et sera donc reconvoqué le 6 décembre afin que nous puissions aborder les sujets prévus à l'ordre du jour. En remettant officiellement aujourd'hui les pétitions signées massivement depuis juin par l'ensemble des agents de la DRFiP, le rejet de ce plan de "Nouveau Réseau de Proximité" n'est plus contestable. Ce n'est pas un manque d'explication, de pédagogie ou de compréhension ; c'est une opposition farouche et massive !
Une nouvelle fois, face à l'unanimité des agents, à l'indubitable objectivité de leurs arguments techniques, à leur légitime anxiété, la Direction n'a pu que rabâcher ses sempiternels éléments de langage. Alors que les agents font état de leurs difficultés à exercer l'ensemble de leurs missions dans de bonnes conditions, la Direction répond par des fermetures de service et l'industrialisation des tâches. A la perte de technicité de nos métiers, au départ à la retraite des "sachants", la Direction répond par un projet de destruction du réseau qui va entraîner une mobilité géographique ou fonctionnelle forcée, le "remède" aggravant alors le mal.
La Direction promet tout, à tout le monde, à grands coups de "priorités". On démantèle tout, mais personne ne sera impacté. Comment, sans avoir aucune visibilité sur les départs (mutation, retraite, concours...), assurer à chaque collègue du S.I.P. de La Ciotat qu'il pourra demeurer sur le site en gagnant le S.I.E. (absorption du S.I.P. de La Ciotat par celui d'Aubagne) ? Car le S.I.E. de La Ciotat doit également voir arriver les agents du S.I.E. Marseille 5/6 et du S.I.E. d'Aubagne... Et que l'autre service aujourd'hui basé sur le site, la Trésorerie, doit également fermer (une partie des missions à Marseille, l'autre à Aubagne).
A tous les maux évoqués par la Direction, la solution technicienne et factuelle est toujours la même : renforcer la DRFiP PACA 13, ses missions, ses agents (droits et garanties, rémunération, formation...) et ses structures (effectif, maillage territorial...). Face à nous, mobilisés et soutenus par les usagers et les élus, la Direction s'entête à proposer de détruire plutôt qu'à offrir les moyens d'améliorer. A ceux qui n'opposent que le fatalisme d'un prétendu sens de l'Histoire et l'idéologie ultra-libérale pour justifier notre destruction, il nous appartient désormais d'imposer un autre avenir en défendant, par le rapport de force, notre service public régalien.
Tous les jours face à l'état-major, le 5 décembre dans la grève et la manifestation, dès le lendemain sous toute forme d'action collective, élevons le rapport de force, imposons un autre avenir, obtenons le retrait du plan Darmanin - Fournel - Bonnet et la satisfaction de nos revendications. On ne lâche rien, on reprend tout !