Après bien des atermoiements politico-budgétaires, la loi de finances 2025 a été publiée au Journal Officiel le 14 février. Sans surprise, le paradigme austéritaire dicte encore ce budget d'inspiration ultra-libérale et acte une nouvelle saignée d'emplois publics, notamment aux Finances et à la DGFiP en particulier.
Pourtant, plutôt que de n'envisager un budget que sous le prisme de la réduction des dépenses, Solidaires Finances Publiques, première force syndicale à la DGFiP, défend, avec d'autres, une logique différente d'accroissement des recettes par plus de justice fiscale et un ambitieux plan de lutte contre la fraude combiné à une réflexion profonde sur les divers systèmes d'évasion. En effet, comment espérer redresser vertueusement les comptes publics en massacrant sempiternellement la DGFiP, ses emplois, ses missions et son réseau de structures ?
Ainsi, la DGFiP annonce pour 2025 une nouvelle salve de 550 emplois à supprimer, dont il a été décidé d'en faire supporter 27 à la DRFiP PACA 13 (- 3 A, - 2 B et - 22 C) alors que le solde net local annonce une évolution du TaGERFiP (TAbleau de Gestion des Emplois de Référence des FInances Publiques) local de +5. Vous en trouverez le détail local, collectif de travail par collectif de travail, ci-dessous :
A des Directions qui se gargarisent d'un "dialogue social" de qualité, rappelons ici à nouveau que les engagements en matière d'emplois pour 2025 du Cadre d'Objectifs et de Moyens (C.O.M.), pourtant présenté en grande pompe comme l'alpha et l'omega de la planification des emplois et des missions à la DGFiP, n'ont pas été respectés et que cette ventilation locale des suppressions d'emplois n'est même plus soumis à l'avis consultatif des représentants des agents mais sera présenté cette année "pour information"...
Dans un souci de transparence, vous trouverez ci-dessus le détail officiel de ces modifications, issu du document préparatoire afférent fourni aux élus du personnel à l'occasion du Comité Social d'Administration Local (C.S.A.L.) convoqué le 22 avril. Pour Solidaires Finances Publiques 13, il est hors de question de cautionner et nous ne siégerons donc pas à cette chambre d'enregistrement qui tourne à la mascarade. Nos emplois sous statut de fonctionnaires d'Etat et les missions régaliennes de service public qui y sont associées valent beaucoup mieux que ça. Nous exigeons l’attribution des moyens réglementaires, budgétaires et humains légitimes et nécessaires, voire indispensables, à l’exercice quotidien des missions pour que cesse enfin la dégradation continue des conditions de travail des agents et l’affaiblissement ininterrompu de la DGFiP, considérée comme un inépuisable réservoir d’économies.