Audio-conférence DG du 6 mai 2020
Elle était presque totalement consacrée au plan de reprise d’activité. Si les notions de progressivité et de différenciation territoriale ont bien été rappelées, tant du côté syndical que de la part de l’administration, le sentiment d’un décalage quant à la signification concrète et matérielle de ces caractéristiques de la reprise ont bien été palpables.
Quelques compléments ou rappels ont été délivrés.
Les formations : les lauréats du concours C seront formés totalement à distance, les B stagiaires ne seront appelés à rejoindre leur département de stage qu’au 2 juin (au lieu du 18 mai), les formations en cours en établissements se poursuivront également à distance, la formation socle des lauréats de l’examen Pro de B et A et de la liste d’aptitude pour l’accès au grade d’inspecteur est repoussée à septembre, les formations métiers seront assurées par les centres inter-régionaux de formation (CIF).
Au surplus, il semble assez clair que la DG souhaiterait revenir assez vite à une situation quasi-normale dans les services. Le rythme de cette montée en puissance est soumise à des aléas qui tiennent, à la fois au respect des règles sanitaires, aux évolutions des doctrines gouvernementales (port des masques, classifications des départements et conséquences…), aux problématiques liées aux transports en commun notamment dans les grandes agglomérations et singulièrement en Île-de-France et enfin aux modalités de reprise des scolarités et à leurs déclinaisons selon les départements, voire les communes…Pour les agent•es dans les grandes agglomérations, notamment Paris et IDF, les horaires decalés et/ou aménagés ne seront pas pénalisants pour les personnels.
Un rappel sur les positions administratives a été fait notamment des ASA. Il y a 3 populations qui peuvent bénéficier des ASA :
- les populations à risques ou fragiles,
- les populations qui gardent leur(s) enfant(s) dont la scolarité est impossible (cas des enfants en 4ème/3ème), les collégiens en zone rouge, les enfants en maternelle et primaire dont l'ouverture de l'école n'est pas possible ou partielle,
- les populations en contact avec une personne malade.
Enfin, une 4ème population s'ajoute : celle des agent•es volontaires pour travailler mais qui ne peuvent pas en présentiel pour des raisons de distanciation sociale et qui n'a pas de matériel mis à disposition.
Solidaires Finances Publiques a rappelé que la progressivité de la reprise devait se faire par palier avec les missions dites en priorité 1 puis 2 puis 3 et non toutes les missions dès le 11 mai.
Il paraît néanmoins évident que les marges de manœuvre laissées aux directions locales et in fine aux chefs de service dessineront, autour du cadre national de référence, une carte de France de la reprise bien hétérogène. Il va donc falloir encore et toujours faire preuve d’une immense vigilance pour freiner les ardeurs de certains et certaines…
Le DG réitère qu’en cas de difficultés, la saisine de l’administration se fasse d’abord au niveau local, avant une évocation au niveau national si elles n’étaient pas réglées. Une façon de mettre les directions et chefs de services locaux devant leurs responsabilités, sous le regard de la Centrale et le contrôle des organisations syndicales (NDLR) ?
Du point de vue des équipements de protection individuelle (EPI), la DG estime que le port du masque ne peut-être considéré que comme un appoint à la mise œuvre des gestes barrière. Interrogé sur une recommandation faite aux chefs de service de veiller à ce que les personnels ne viennent pas au travail avec des équipements personnels de protection non-recommandés par les autorités sanitaires, il a laissé entendre à demi-mots que le port du masque dans les locaux de la DGFiP, sauf situation de contact avec le public, pourrait ne pas être accepté... Au gré, des réactions des dits chef•fes de service….Chacun appréciera !
Sur la note relative à la mise en application de l’ordonnance RTT/congés, il estime qu’elle est conforme à ce qu’il avait annoncé en termes de mesure et de souplesse, insistant sur le fait que les télétravailleurs, sous réserve qu’il puisse être avéré qu’ils ont bien été en position réelle de télétravail (mesure laissée à l’appréciation des chefs de service), ne seront pas touchés par cette ordonnance pour la période post 17 avril.