« La dictature, c’est ferme ta gueule, la démocratie, c’est cause toujours tu m’intéresses » (Coluche)
Que n’avons-nous pas entendu, durant des jours, après la saillie virtuelle du chevalier blanc moscovite, sur les dangers qui pesaient sur la démocratie. La crise sanitaire en cours a occulté ce que d’aucun ont appelé « l’affaire Griveaux ».
Le gouvernement, de son côté, en a profité pour dégainer le 49-3, en plein week-end, profitant de la réunion extraordinaire d’un conseil des ministres qui devait traiter...de la crise sanitaire en cours…
Par contre, ce véritable coup de force institutionnel n’a pas vraiment occulté le sujet du moment. Surtout, personne ou presque n’est véritablement venu se plaindre de l’atteinte à la démocratie, encore une, que constitue l’utilisation de cet article de la Constitution.
Non content d’inscrire le débat parlementaire sur un sujet plus que crucial dans un carcan calendaire intenable, non content de ne pas répondre aux manifestations et au rejet majoritaire de la population, non content de réprimer durement le mouvement social, voilà que l’exécutif muselle honteusement et lâchement la voie de l’Assemblée Nationale.
Au-delà du 49-3, c’est bien à une arnaque à laquelle nous assistons. En effet, le texte proposé à une adoption sans vote des députés, n’est ni celui qui a été discuté en commissions, ni celui qui faisait l’objet des débats dans l’hémicycle. Ce nouveau texte intègre un nombre non-négligeable d’amendements du gouvernement lui-même, qui non seulement le durcissent, mais en plus le rendent encore plus opaque et incompréhensible.
Aucun risque, compte-tenu des rapports de forces, que les motions de censure déposées n’aboutissent. Aucun risque non-plus que les députés godillots de la REM n’osent émettre la moindre remarque sur la tactique du gouvernement.
Pour condamner et rejeter cette douce dictature, pour crier notre colère,
il nous reste à continuer de nous mobiliser.
Et il nous reste ce qu’il demeure encore de la démocratie, le suffrage universel.
Rassemblement ce 2 mars à 17 heures devant la préfecture de l’Isère