Le 12 juillet dernier, le gouvernement annonçait la mise en place d’un « pass sanitaire » qui n’est autre que la mise en œuvre de l’obligation vaccinale. Après avoir répété durant les mois précédents que les conditions d’accès aux équipements de la vie quotidienne ne seraient pas soumises à un « sésame » sanitaire, le gouvernement impose à toutes et tous, et ce dans un calendrier ubuesque, la vaccination. L’absence de pédagogie, d’information et de cohérence sur la vaccination – pourtant l’un des éléments clés contre l’épidémie – le chantage abject au licenciement des personnels soignants (qu’il fallait applaudir au premier confinement), la pénalisation des restaurateurs et commerçants qui ne veilleraient pas à contrôler leur clientèle, insufflent au pays une colère qui va croissante et qui s’exprime par des manifestations.
L’astreinte de la population au pass sanitaire est une nouvelle atteinte aux libertés individuelles, pire, un nouveau mépris ! Le gouvernement force la population en pleine période estivale à se faire vacciner alors qu’il est quand même demandé à chacun et chacune son consentement de patient éclairé. Surtout, c’est un chantage cynique face à un énième confinement. Il faudrait choisir entre le virus ou la liberté…
La gestion gouvernementale de cette pandémie frise par moments l’amateurisme, en plus de mensonges éhontés ; pas de masques puis obligation du masque sous peine de sanctions, confinements faute d’industries capables de produire les outils de protections sanitaires, couvre-feux sauf pour Roland-Garros, les enfants à l’école seraient porteurs du virus puis en fait non, jusqu’au vaccin AstraZeneca prodigué aux personnes âgées pour finalement s’avérer « inefficace » selon le laboratoire lui-même. Pas grave, le « tiers-monde » s’en contentera…
Cependant, ce qui échappe aux confinements, ce sont les réformes néolibérales ou autoritaires : loi dite de « sécurité globale » qui entérine la répression policière qui « frappe » nos droits à manifester, réforme de l’assurance chômage (pourtant rejetée par le Conseil d’État) et retour spectrale de la réforme des retraites à points, pour travailler plus longtemps avec une pension dévalorisée. Il va falloir « travailler davantage » dixit le Président, pour rembourser la crise sanitaire. Nous répondons : commençons par faire payer les profiteurs de crise, réduisons le temps de travail, augmentons les salaires, les classes qui travaillent pour vivre sauront quoi en faire. Nous ajoutons : socialisons la santé et le médico-social, mettons des moyens humains et matériels à très longs termes, « quoiqu’il en coûte », pour garantir nos soins, protégeons nos enfants avec une éducation débarrassée des idéologies capitalistes, investissons dans les services publics, axons toute l’économie sur le braquet écologique et social !
Solidaires sera présent dans les secteurs d’activité pour que les travailleurs et étudiants ne soient pas pénalisés dans l’exercice de leurs fonctions. Nous utiliserons les instances représentatives du personnel, les recours juridiques, le rapport de force collectif contre toutes les atteintes disciplinaires ou chantage à l’emploi !
Solidaires 38 revendique :
● La mise en place de congés rémunérés pour les jours de vaccination et en cas d’effets secondaires suite à l’injection
● L’ouverture de centres de vaccinations dans les lieux où le taux de vaccination est faible (rappelons que les moins vaccinés sont les populations les plus précaires)
● La levée des brevets et partage des process de production des vaccins, pour être disponibles dans tous les pays.
● Le retrait du pass sanitaire, mesure liberticide et non nécessaire contre la propagation du COVID-19
● Le maintien de la gratuité des tests PCR
● Des investissements massifs dans les services publics, notamment la santé et l’éducation
Contre la « sécurité globale » nous préférons une extension de la sécurité sociale !
Travaillons moins pour travailler toutes et tous ! Nos vies valent plus que leurs profits !