Le 8 mars, toutes et tous en grève de solidarité avec les collègues de l'entretien !
Le 23 février dernier, la société ELIOR, prestataire des marchés de nettoyage des locaux, a annoncé à au moins 13 femmes de ménage entretenant les locaux de l'État à Grenoble, dont le site du Centre des Finances Publiques de Rhin & Danube, leur mutation forcée, effective une semaine plus tard. Les femmes concernées, mais également l'ensemble de leurs collègues de travail sur qui la charge de travail a vocation à se reporter, se sont immédiatement mises en grève contre cette décision inique signifiées à des travailleuses qui ont parfois plusieurs décennies d'ancienneté dans nos locaux de travail.
Ces mutations témoignent de l'absence totale de considération d'ELIOR-DERICHEBOURG pour les travailleuses. Elles sont en outre illégales, car prises sans respect ni du Comité sociale et économique (CSE), ni des contrats de travail. Surtout, nous refusons purement et simplement que des collègues, qu'il s'agisse de collègues de l'entretien ou autre, sous-traitées ou non, soient maltraitées de la sorte. Une pétition est massivement signée par les agent·e·s dans ce sens ; une caisse de grève mise en place.
Le 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, plusieurs confédérations et unions syndicales appellent à la grève féministe, pour dénoncer la violence de l'exploitation, de la misère et des bas salaires auxquels les femmes, qui sont majoritaires dans les métiers les plus utiles et les plus mal payés, sont en premier lieu soumises.
Les femmes travailleuses de toutes les catégories d'emploi, dans le public comme dans le privé, sont victimes de la discrimination des salaires et des carrières. Cela est rendu particulièrement possible par l'existence de catégories professionnelles entières de femmes particulièrement maltraitées, sous-traitées, attaquées sans cesse dans leur statut social : agents d'entretien, service à la personne, agents de service et de soin dans le secteur de la santé etc. etc.
En retour, l'existence de cette précarité d'emploi affectant les femmes, tire salaires, traitements, conditions de travail de tous et toutes vers le bas : femmes et hommes, nous avons un intérêt commun à nous y opposer !
Toutes et tous en grève et en manifestation ce 8 mars pour exiger, y compris de l'administration qui ne peut ignorer sa responsabilité à l'égard du personnel sous-traité, la réintégration des collègues dans leur poste et, plus généralement, la dignité et l'égalité au travail pour toutes les femmes !