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Depuis quelques semaines, on a vu se multiplier les convocations de militant·e·s, et une vague de criminalisation de l’action syndicale, plus particulièrement autour du soutien à la Palestine : convocations par la police de militant·e·s de Solidaires Étudiant-e-s ensuite poursuivi·e·s pour « apologie du terrorisme », convocation d’un militant de SUD-Rail, et pressions sur le représentant de SUD Aérien.

La nouvelle de la condamnation du représentant de la CGT du Nord à un an de prison avec sursis pour un simple mot dans un tract nous a atterré·e·s… et nous lui témoignons tout notre soutien.

Tandis qu'un processus génocidaire est en cours à Gaza, ce gouvernement choisit de s’attaquer aux milieux syndicaux, associatifs, ou politiques, au nom de l’ordre public, sur des critères flous et plus que discutables, en instrumentalisant les massacres du 7 octobre 2023.

Comment ne pas y voir une dérive grave de ce gouvernement au pouvoir, qui encourage, valide et cautionne les convocations policières, les décisions préfectorales et les décisions de justice qui vont dans ce sens ?

Les tentatives d'interdiction de la Marche contre le racisme, l'islamophobie et pour la protection de tous les enfants du 21 avril, pour « risques de trouble à l’ordre public », semblent également signer une nouvelle ère : celle où l’on ne peut plus mettre le mot même de « violences policières » comme motif d’une manifestation. La manifestation du 19 septembre 2023 suite au meurtre de Nahel Merzouk avait pourtant été autorisée.

Depuis plusieurs années, Solidaires alerte sur les dérives autoritaires de ce gouvernement, sur les attaques régulières contre des libertés publiques, nos libertés syndicales, de manifestation, de grève.

Les milieux militants écologistes, et les méthodes de plus en plus « musclées » d’interpellations ne sont pas en reste. Un militant de SUD Éducation a été interpellé et mis en garde à vue 96h pour participation à une mobilisation écologiste contre Lafarge, comme nombres de participant·e·s à ces actions.

Le climat ultra sécuritaire et antisocial autour des Jeux Olympiques et Paralympiques explique-t-il cette accélération ? S’agit-il d’une stratégie globale de ce gouvernement pour donner des « gages » vis à vis des idées de l’extrême droite dans une visée électoraliste ?

Après notamment la « loi séparatisme » du 24 août 2021, qui sert à faire un « tri » dans les associations, à dissoudre des organisations jugées trop radicales, on voit bien que c’est un pas de plus qui est franchi.

Les annonces de Gabriel Attal sur l’école, basées sur un retour à l’autorité et à la sanction (y compris pénale) comme centre de la politique éducative est dénoncée par l’ensemble des syndicats, y compris par l’UNICEF (sur la politique pénale des mineurs de la France qui bafoue la Convention internationale des droits de l’enfant).

L'Union syndicale Solidaires, tout comme l’ensemble des organisations du mouvement social défendeuses des libertés publiques, soutient les militant·e·s qui subissent cette répression, et continuera de se battre pour les libertés publiques, syndicales et démocratiques.