Depuis le milieu du mois de janvier, à l’appel de l’intersyndicale DGFiP, de nombreuses mobilisations des agent.es des finances publiques ont eu lieu sur l’ensemble du territoire.
Plus de 50 actions ont été recensées : Rassemblements, blocages, interpellations des directeurs locaux, grèves : Tarn, Pyrénées-Orientales, Alpes-Maritimes, Haute-Garonne, Loire-Atlantique, Vosges, Calvados, Pyrénées-Atlantiques, Val-de-Marne, Cote-d’Or, Moselle, Aveyron, Yonne, Aisne, dans les centres de contact, de prélèvements services et impôts services…
Jeudi 14 février, des grèves, des envahissements pacifiques des directions locales et des rassemblements ont à nouveau eu lieu dans de nombreux départements : Paris, Landes, Haute-Garonne, Morbihan, Tarn, Pas-de-Calais, Pyrénées-Orientales, Gironde, Var, Vienne, La Réunion, Corse, Saône-et-Loire, Charente, Lozère, etc...
Le 15 février, plusieurs départements ont poursuivi leurs actions de blocage...
Le mouvement s’installe dans la durée, les raisons de la colère sont multiples.

 Après des années de suppressions d’emplois, de baisse du nombre de promotions, de dégradation des conditions de travail, de baisse du pouvoir d’achat et de restructurations qui ont vidé de nombreux territoires de la présence de la DGFiP, le gouvernement veut désormais imposer le dynamitage du statut de la Fonction publique et donc de la DGFiP.
Le projet de loi « Fonction publique » reprend à son compte les « revendications » libérales les plus archaïques : recrutements sous contrat, mobilité subie, renforcement des sanctions disciplinaires, disparition d’instances du dialogue social sur fond d’individualisation de la gestion des personnels, etc...
Depuis la seconde guerre mondiale, aucun projet concernant la Fonction publique n’avait été aussi brutal et régressif.
La rapidité avec laquelle le gouvernement veut aller et la méthode employée (délais courts, possibilité de légiférer par ordonnances) en dit long sur sa conception du débat public, sur la réalité de ses projets et aussi sur sa fébrilité.
STOP au projet de « flexi-insécurité » à la fonction publique, au dynamitage de la DGFiP et au service public « low cost »
Le gouvernement veut également enserrer la DGFiP dans le carcan d’un « contrat d’objectifs et de moyens » pluriannuel (passé avec la direction du budget) qui scellera son sort : externalisations de missions, baisse des moyens budgétaires, suppressions d'emplois, restructurations, etc.
Le projet dit de « géographie revisitée », qui prépare le service public « low cost » voulu par le gouvernement, fait également partie des orientations de ce contrat.
Celui-ci s’est préparé dans la plus grande discrétion : Notre directeur a transmis ses propositions de nouvelles déstructurations de services (fusions, suppressions,
externalisations...) le 15 février à Bercy sans les communiquer aux syndicats !
Si le directeur nous cache ses projets, c'est parce qu'ils sont mauvais !
Il a aussi connaissance du nombre de suppressions d'emplois pour les 3 ans à venir dans les Landes, mais il le garde secret pour ne pas nous effrayer !
Si par malheur le contrat était signé, il s’imposerait tant aux agent.es qu’aux parlementaires qui n’auraient plus leur mot à dire dans le cadre des prochaines lois de finances. Nous alertons solennellement sur ce point : ce contrat ne doit pas être signé.
Les agent.es des Finances publiques veulent travailler dans de bonnes conditions, au service du public, dans une DGFiP renforcée.
Les actions ne s’arrêteront donc pas.
Solidaires Finances Publiques et les autres organisations syndicales de la DGFiP appellent les personnels à rester mobilisés et à poursuivre et intensifier leurs actions.
Fébrile et brutal, le gouvernement veut imposer rapidement une « flexi-insécurité » pour la fonction publique et un service public « low cost » à l’opposé des besoins de la population. Pour Solidaires Finances Publiques, c’est le « non » le plus ferme possible qui doit être opposé à ces projets, par l'action.
Dans les Landes, comme partout à la DGFiP, les agent.es sont agressés :
– Par le Directeur local qui cachent la réalité de ses projets et les suppressions de services et d'emplois qui vont avec,
– Par le Directeur Général qui laisse la DGFiP se faire détruire par les orientations ultralibérales de la Fonction Publique,
– Par les préfets qui n'ont jamais été aussi proches de « prendre la main » sur la gestion des personnels,
– Par le gouvernement qui veut supprimer le statut et 50 000 emplois en 3 ans,
Pour début mars, Solidaires Finances Publiques Landes propose à l'intersyndicale de réunir à nouveau les agent.es en HMI pour organiser de nouvelles grèves et actions.
Solidaires Finances Publiques Landes annonce d'ores et déjà qu'il appelle les agent.es à amplifier leur mobilisation en multipliant les actions et à préparer le blocage des services le temps qu'il faudra à l'administration pour reculer et pour négocier sur nos revendications :
« Salaires – Emplois – Conditions de travail – Service Public »