Déclaration liminaire de Solidaires Finances

Monsieur le Président,

Durant les 2 dernières semaines, nous sommes allés à la rencontre de nos collègues de ce département.

Si nous devions résumer leurs attentes, nous l’exprimerions de la manière suivante : ce qu’ils veulent, ce sont des agents, et des applications qui fonctionnent. Tout le reste leur semble plutôt futile et nous partageons leur état d’esprit.

Et ce n’est pas le « nouveau réseau de proximité » qui les motivera davantage : il n’y a guère qu’une équipe réduite de cadres de la direction et quelques chefs de service désabusés qui fassent semblant de s’enflammer pour cette nouvelle mise à mal de nos structures.

Il n’y a pas une résidence dans laquelle les aménagements prévus ne désorganisent les services et ne s’accompagnent d’une détérioration des conditions de travail.

A Saint-Chely d’Apcher, les services sont répartis dans les locaux en dépit du bon sens. Le SIP, qui reçoit la majeure partie du public, reste à l’étage, en haut d’un escalier malaisé voire dangereux pour ceux qui l’empruntent. Les agents sont entassés sur 2 étages alors que la place ne manque pas, ce qui, dans cette période de rebond épidémique est plutôt absurde. L’inspecteur, adjoint du responsable et intérimaire du SIP de Marvejols, n’est pas au même étage que le responsable lui-même et ses collègues du SIP de St Chely.

N’aurait-il pas été plus logique de localiser le SIP au rez de chaussée, de plain pied avec le parking, et d’un accès beaucoup plus aisé pour les usagers ?

A Marvejols, le sous-effectif chronique désespère les agents qui restent, et qui sont impuissants devant les retards dans leurs tâches. Ils sont également excédés de ne pas pouvoir recevoir aussi facilement qu’ils le voudraient les usagers les plus fragiles qui ont besoin de leurs conseils.

A Florac, il manque également un agent depuis septembre, et ils voient d’un très mauvais oeil les changements qu’on veut opérer dans les conditions d’accueil du public. Pour eux, le grand escalier qui mène à leur service n’est pas un obstacle insurmontable pour les usagers, et ils ont déjà l’habitude de descendre au rez-de-chaussée pour recevoir les personnes ayant du mal à se déplacer. Il suffirait juste d’aménager un espace de réception digne de ce nom, garantissant la discrétion et disposant des liaisons informatiques nécessaires.

A Langogne, les agents du SIP doivent rejoindre leurs collègues du SGC, mais là aussi, ils vont se retrouver bien à l’étroit étant donné que la direction ne veut pas les écouter quand ils répètent que les documents nécessaires à la gestion du foncier, jusque là détenus dans les 3 SIP réunis, ne rentreront pas dans l’espace qui leur est dédié.

C’est à se demander si vous n’avez pas décidé de dégrader volontairement les conditions de vie au travail afin de contraindre les agents à opter pour le télétravail et ainsi de « dédensifier l’occupation des locaux ».

A côté de ça, vous allez nous parler de l’aménagement d’un espace de convivialité, détente créativité, dans la salle où nous nous trouvons.

Pour nous, les choses sont claires maintenant, « LA DIRECTION A TOUCHE LE FOND »

Passons sur les prétextes fallacieux qui ont privé les agents de la direction de leur local de convivialité ; passons sur le mensonge de l’acceptation du projet et de la démarche participative ; passons sur l’absurdité des analyses qui ont guidé le choix des couleurs : « Tonalités reposantes comme le bleu et le vert ou gonflées de créativité et de dynamisme comme les couleurs orange ou rouge. ».

En revanche, ce qui ne passe pas, c’est le budget alloué à cette gabegie, et encore, les sommes d’ores et déjà engagées ne tiennent pas compte des travaux de peinture.

Quand on pense qu’il y a quelque mois encore, des agents se voyaient refuser l’achat d’ouvrages techniques nécessaires à leur fonction !

Non, cet aménagement relève visiblement d’une grosse lubie : il faut faire comme à Bercy, ou comme dans d’autres directions plus importantes, et cela vous permettra de vous glorifier auprès du DG... et de vous ridiculiser aux yeux des agents et de nos partenaires.

N’avez-vous donc pas réfléchi un seul instant à la situation dans laquelle se trouvent les services. Ne voyez-vous pas les horaires de dingues que certains d’entre nous sont obligés d’effectuer pour maintenir leur service à flot.

Croyez-vous vraiment qu’ils ont besoin de se détourner de temps en temps de leurs tâches pour aller « taper un babyfoot » et accentuer ainsi davantage le retard accumulé.

A moins que vous ne vouliez leur faire accepter plus facilement l’inévitable dégradation de leurs conditions de vie au travail qui découlera des suppressions d’emplois que vous ne manquerez pas de nous commenter ici-même dans quelques semaines.

Non, franchement : « des agents et des applis qui fonctionnent » et pas ces gadgets de « start up qui se la pète. »

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