Les élus de Solidaires Finances Publiques étaient invités ce jour à siéger sur un point d'ordre du jour unique, à savoir : Volet emploi du Projet de Loi de Finances pour 2025 (pour information) ;
Les documents fournis à cette occasion détaillent les opérations de la manière suivante
- suppression d'un emploi d'IDiv CN sur des fonctions de Conseiller aux Décideurs Locaux, ⇒ - 1 A+
- remplacé par un inspecteur ⇒ + 1 A
- suppression de 2 emplois d'EDR ⇒ - 2 B
- suppression d'un emploi au SPFE ⇒ - 1 C
Nous avons donné lecture de la déclaration suivante :
Comité Social d’Administration Local de la DDFiP48
Nous ne siégerons pas face au massacre des emplois qui se poursuit à la DDFiP48 !
Madame la Présidente,
Si nous ne sommes venus qu’à 2 avant l’ouverture de ce CSAL « emplois-budget », ce n’est évidemment pas pour y siéger.
Les différentes déclarations en lien avec le contexte actuel ne laissent aucun doute sur une austérité qui va encore s’abattre dans des proportions inédites sur le monde du travail, la fonction publique et la DGFiP.
Aujourd’hui plus que jamais, les 550 nouvelles suppressions d’emplois nationales sont pour nous illégitimes et sonnent comme une véritable provocation alors que 2025 avait été annoncée comme une année blanche en termes de suppressions d’emplois.
Il en est de même sur la déclinaison locale en Lozère où nous constatons les 3 nouvelles suppressions cette année. Cette situation se cumule avec les 41 emplois supprimés depuis 2009 dans notre direction et un impact délétère sur les conditions de travail des personnels et pour l’exercice des missions.
Nous vous le disions en décembre : -3, c’est autant que les Hautes-Alpes, Les Charentes, les Côtes d’Armor, le Finistère, la Sarthe ou le Territoire de Belfort, et c’est plus que certaines directions plus importantes comme la Dordogne, la Corse, la Haute-Loire, le Lot et l’Yonne… et encore, nous ne citerons pas les directions plus importantes pour lesquelles l’opération présentait un solde positif.
Suppressions illégitimes, donc, mais également infondées, à l’heure où la Cour des Comptes souligne que le déficit se creuse du fait d’une contraction conséquente des recettes.
Elles sont inacceptables par des personnels épuisés, démotivés mais qui continuent tant bien que mal de tenir la maison et n’ont droit, quelquefois, qu’à quelques mots de félicitations en guise de reconnaissance. Elles vont fragiliser, une fois de plus, une fois encore, une fois de trop, l’exercice de nos missions et accentuer la dégradation des conditions de travail des personnels.
Il est donc pour nous inenvisageable d’être associés de quelque façon que ce soit à ces politiques de réduction des moyens alloués à la DGFiP. Désormais, qui plus est, ce point unique (il n’y a même pas de PV à approuver ou de questions diverses) est inscrit à l’ordre du jour pour simple information comme si la question de l’emploi était désormais devenue un sujet accessoire ou secondaire alors qu’elle est au cœur de toutes nos problématiques.
Jusqu’à quand continuera-t-on d’adapter l’exercice de nos missions aux moyens qu’on nous refuse au nom de l’exemplarité, de la responsabilité, du contexte sanitaire, de la compétitivité, de la stabilité et demain peut être au nom de l’effort de guerre ?
Si nous sommes venus aujourd’hui, c’est donc également pour vous exprimer notre colère , colère face au constat que nous faisons de n’être informé qu’en bout de course sans aucun échange préalable sur les arbitrages ou dossiers locaux. Force est de constater que nous n’avons pas la même définition d’un dialogue social respectueux et constructif.
Si pour vous un dialogue social respectueux et constructif se traduit par un rouleau compresseur de réformes dont vous avez la charge de nous informer, en faisant fi des impacts sur les agents et le service public, alors ce sera aujourd’hui sans nous !
Solidaires Finances Publiques, est attachée au service public et à représenter les agentes et les agents qui le rendent tous les jours.
Ils méritent plus de considération dans les politiques qui sont menées. Ils méritent davantage de respect. Les instances ne servent pas simplement à l’administration de considérer que la formalité du dialogue social est satisfaite. Il est donc souhaitable et nécessaire que la direction apprenne à entendre et à prendre en compte les arguments des représentants syndicaux pour que les instances remplissent leur rôle.
Liminaire_CSA_DDFiP48_28_04_2025.pdf