Ne pas s’isoler !
Nous vivons actuellement une situation sanitaire difficile et notre administration se retrouve très perturbée.
Un Plan de Continuation de l'Activité (PCA) définit des missions prioritaires afin d'assurer un Service Public minimum.
Au départ, ce PCA prenait principalement en compte les difficultés prévisibles des entreprises et permettait d'assurer les relations avec les publics. Rapidement, la liste des missions prioritaires s'est allongée et le nombre d'agent·es présent·es sur les sites a progressé.
Le télétravail est préconisé pour permettre à un maximum d'agent·es d'exercer leurs missions tout en respectant le confinement, mais le déploiement du matériel est compliqué et toutes les applications ne sont pas accessibles à distance.
Il ne faut pas oublier que le mot d'ordre est le confinement le plus complet possible.
De nombreux·ses agent·es assurent la scolarité de leurs enfants à domicile et ce n'est pas une tâche facile.
D'autres sont appelé·es à rester chez eux pour protéger des proches plus fragiles ou malades, ou parce que leur état de santé les rend plus vulnérables.
Pour un grand nombre d'agent·es dont les missions n'ont pas, à ce jour, été désignées comme prioritaires, il n'y a pas d'autre choix que de rester à la maison.
Ce ne sont pas des vacances, les déplacements sont strictement encadrés par un décret.
Chaque agent·e est potentiellement un renfort et peut être appelé·e à exercer des missions du PCA.
Certain·es ont été appelé·es à participer à des missions qui ne leur seraient pas attribuées en temps normal, et ont répondu présent·es.
Certaines missions prioritaires ne peuvent être exercées à distance et des agent·es doivent continuer à se déplacer sur nos sites pour les assurer.
Ils·elles ne sont pas forcément rassuré·es puisqu'ils·elles sont conscient·es du risque potentiel de contamination au virus qu'ils·elles courent en se déplaçant hors de leur domicile.
Ils·elles respectent des gestes barrières qu'ils·elles ont intégrés très rapidement et ont considérablement changé leur méthode de travail et leurs habitudes pour se protéger eux et leurs collègues.
On parle beaucoup en ce moment de héros du quotidien, infirmier·ères, caissier·ères, éboueur·euses, mais plus rarement, voire jamais, d'agent·es des finances publiques. Nous y sommes tous habitué·es, les habitudes ont la vie dure, et malgré tous les services que nous rendons au quotidien, il ne faut pas attendre de remerciements médiatiques.
Plus exposé·es parce qu'ils·elles se déplacent et utilisent du matériel commun, les agent·es présent·es sur nos sites espèrent des protections individuelles et Solidaires Finances Publiques les réclame et rappelle leur nécessité inlassablement.
Pas facile en cette période de venir travailler, pas facile non plus de rester chez soi.
Pas simple de ne travailler que sur des missions prioritaires, mais nécessaire pendant un temps parce que le mot d'ordre est le confinement.
Compliqué aussi pour les responsables d'organiser le travail.
L'information est descendante et leur expression se retrouve réduite. Difficile de porter un message lors d'une audio-conférence où tous·tes les responsables se retrouvent. Ce système permet certes de se réunir sans le faire physiquement, mais ne facilite absolument pas le dialogue.
Les roulements à mettre en place pour permettre l'exécution des missions prioritaires sans les concentrer sur un petit nombre d'agent·es demandent quelquefois un peu de temps, et la situation évolutive complique cette organisation.
C'est pourquoi il est essentiel que tous·tes, agent·es de tous grades,
fassiez remonter aux représentant·es du personnel tout ce qui vous semble difficile, incongru, anormal ou toutes les questions que vous vous posez,
que vous soyez au bureau ou confiné·es.
La communication est rendue compliquée par cette situation exceptionnelle mais il ne faut pas l'oublier car elle est essentielle.
Il est primordial que chacun·e soit bien informé·e, que les directives soient bien comprises et que toutes les demandes soient prises en compte. Il ne faut pas s'isoler en continuant à se déplacer pour travailler, ou en restant à la maison, télétravailleur·se ou non.
La situation actuelle est compliquée, la reprise ne le sera pas moins.
Notre administration subit depuis plusieurs années des suppressions massives d'emplois et nos services sont appelés à être foncièrement transformés pour répondre à des objectifs d'économies budgétaires.
Cette situation montre le rôle essentiel de notre administration dans la société actuelle et l'implication de tous·tes pour faire face ensemble.
Nous méritons la prise en compte réelle du service public que nous rendons et
le maintien de la DGFiP avec son réseau et son organisation,
nous méritons l'abandon de la réforme Darmanin connue sous l'acronyme NRP.