Jérôme Salomon, le directeur général de la Santé, a annoncé ce samedi soir que la France passait au stade 3 du dispositif de gestion de l'épidémie de coronavirus. Cela signifie que le virus circule maintenant "activement" sur "l'ensemble du territoire".

Depuis le début de l'épidémie, le gouvernement avait déjà pris de nombreuses mesures pour limiter la propagation du virus : l'interdiction des rassemblements de plus de 1000 puis de 100 personnes, la fermeture des écoles, la suspension des visites aux personnes âgées dans les Ehpad, la demande à privilégier le télétravail etc.

Ce samedi, le passage au stade 3 a été marqué par un durcissement drastique de ces mesures. Déplorant des Français trop peu respectueux des mesures de sécurité, le gouvernement, insistant sur l'importance de limiter au maximum les déplacements, a décidé de fermer tous les lieux publics "non essentiels" à partir de samedi minuit.

Depuis ce dimanche matin, les restaurants, bars, discothèques, cinémas restent donc portes closes. Seuls les magasins alimentaires, pharmacies, banques, bureaux de tabac ou encore stations-essence sont autorisés à ouvrir. Les lieux de culte restent quant à eux ouverts mais les cérémonies n'ont plus lieu.

Nous pouvons nous questionner sur la définition de "lieux publics essentiels" avec la prise en compte des banques, bureaux de tabac et stations essence... et que dire du maintien de l'ouverture des centres commerciaux quand on demande aux restaurants de fermer... Il est clair que la logique nous échappe !! Le capitalisme à encore de beaux jours devant lui... Mais n'y a t'il pas plus public comme lieu que tous les services de la fonction publique pratiquant un accueil physique de manière générale, et plus particulièrement au sein des Finances Publiques ??? Et là pas un mot...

Solidaires Finances Publiques demande aux chefs de services et aux agents de ne pas ouvrir au public les Centres des Finances Publiques, ce lundi 16 mars. Nous devons faire le point sur les mesures barrières, la gestion RH et nous demandons la tenue d'un CHSCT extraordinaire suite au passage au stade 3. Solidaires Finances Publiques a interpellé la direction ce dimanche 15 mars et nous attendons sa position. Si il y a refus de la direction, un droit de retrait individuel devra être signifié et il sera évoqué lors du prochain CHSCT extraordinaire. Il ne pourra y avoir pendant ce droit de retrait de saisie sur salaire. Nos sites ne doivent pas être un lieu de contamination pour le public, ceci afin de respecter les préconisations gouvernementales sur les mesures de protections et de circulations de la population.

Comme évoqué sur Ulysse national vendredi 13 mars, et sur notre précédent article, nous demandons aux agents dit "fragiles" (pathologies brocho-pulmonaires ou cardiovasculaires, déficit immunitaire, grossesse... etc.) de ne pas se déplacer ce lundi 16 mars et de contacter leur chef de service et/ou la Direction : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Il en est de même pour les collègues qui doivent garder leurs enfants.

Nous demandons à nos collègues dont les fonctions nécessitent des déplacements (vérificateurs, géomètres, huissiers, etc) de rester à leur bureau jusqu’à la tenue du CHSCT Extraordinaire. Solidaires demandera à ce que ces agents puissent rester à leur bureau ou chez eux durant l'épidémie.