En réponse à l’investissement des agents des Finances Publiques pendant cette crise sanitaire, les propositions de l’administration ne sont clairement pas à la hauteur.

Détails de la prime prévue pour les agents de la fonction publique mobilisés dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire (en attente de savoir si il y aura une déclinaison au niveau de la DGFIP) et du forfait mobilités durables.

Prime prévue pour les agents de la fonction publique mobilisés dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire:

Un décret paru le 15 mai fixe les modalités de versement de cette prime. Pour la Fonction Publique d’État, cette prime est modulable dans la limite d’un plafond de 1 000 euros. Elle doit servir de reconnaissance financière de l’État envers ses personnels garants du bon fonctionnement des services publics pendant la période de confinement.

Le texte indique que cette prime sera versée aux agents “considérés comme particulièrement mobilisés, pour lesquels l’exercice des fonctions a, en raison des sujétions exceptionnelles auxquelles ils ont été soumis pour assurer la continuité du fonctionnement des services, conduit à un surcroît significatif de travail ”.

Les modalités de distribution de cette prime excluent un bon nombre de collègues et vont créer encore des rancœurs et des divisions dans des collectifs de travail déjà mis à mal par le manque de moyens récurrents.

Pour Solidaires finances publiques, c'est bien dans une revalorisation des régimes indemnitaires, par la reconnaissances des qualifications, par l'augmentation de la valeur du point d'indice que le gouvernement doit reconnaître l'engagement constant des agents des Finances Publiques.

Forfait mobilités durables :

Dans la perspective de la sortie progressive du confinement, l’objectif de ce forfait est de permettre d’encourager le recours par les salariés à des transports plus propres et moins coûteux tels que le vélo ou le covoiturage.

Au niveau de la Fonction Publique d’État, ce dispositif s’appliquera aux déplacements domicile-travail effectués à vélo ou en covoiturage à compter du 11 mai 2020. Il vient indemniser l’utilisation d’au moins 100 jours par an de ces moyens de transport pour effectuer les déplacements domicile-travail, y compris si l’agent est le conducteur. Le seuil est modulé selon la quotité de temps de travail de l’agent. Après le dépôt en fin d’année d’une attestation sur l’honneur de l’utilisation du vélo ou du covoiturage, qui pourra faire l’objet d’un contrôle a posteriori de l’employeur, l’agent bénéficiera du versement d’une indemnité forfaitaire, exonérée d’impôts et de prélèvements sociaux, de 200 €.

Ce forfait est exclusif de toute autre prise en charge des frais de déplacement domicile-travail, mais il étend l’accompagnement financier des déplacements entre le domicile et le travail à de nouveaux bénéficiaires, en particulier les agents publics résidant en zone rurale ou périurbaine et qui n'ont pas accès aux transports en commun. Toutefois, en 2020 et afin d’accélérer la diversification des modes de transport dans un contexte d’urgence sanitaire, l’agent pourra choisir alternativement durant l’année de bénéficier soit du forfait "mobilités durables" soit du remboursement mensuel d’un abonnement de transport public ou de service public de location de vélo.

Dans le privé, le forfait est cumulable avec le remboursement des frais d'abonnement pour les transports en communs, et la somme des deux est plafonnée à 400 €.

2 salles, 2 ambiances… La Fonction Publique reste le parent avare des fonctionnaires ! Et on peut dire que l’oncle législatif a des oursins dans les poches !! Bosses et tais-toi…