Suite à l’intervention du 1er ministre du mardi 28/04, maintenant tout est clair, on sait ce qu’il faut faire !! Et on peut le résumer ainsi :
Pour pas se contaminer, il faut se confiner. Mais pour se déconfiner, il faut être immunisé. Pour être immunisé, il faut se faire contaminer. Pour se faire contaminer, il faut se déconfiner...
Dans cette période si particulière, et devant tant d’amateurisme et d’incompétence dans la gestion de la crise sanitaire par ce gouvernement, gardons en mémoire quelques éléments.
N’oublions pas que la première chose faite pendant la première réunion ministérielle de crise sur le coronavirus, ça n’a pas été de réquisitionner les usines textiles pour faire des masques, ni renforcer les hôpitaux et encore moins de gérer les importations de matériel nécessaire. La première mesure prise a été le passage en force de la réforme des retraites avec le 49-3, acté le 29 février.
N’oublions pas non plus les propos d’Agnès Buzin le 17 mars : « je savais que la vague du tsunami était devant nous ». Elle précise également qu’elle avait averti le 30 janvier le 1er ministre que les élections municipales ne pourraient sans doute pas se tenir, que ce serait une mascarade de le faire. Cela ne l’a pas empêché de quitter le ministère le plus important pour faire face à la crise pour aller participer à cette mascarade…
La priorité du gouvernement était claire face à une situation de crise, c’était de s’occuper des municipales (campagnes de Philippe, Darmanin, Guillaume…).
Campagne des municipales dont le gouvernement savait pertinemment qu’un second tour ne serait pas possible. Tous les spécialistes s’accordaient à dire que l’abstention serait record et fausserait les résultats. Et on n’oublie pas ceux qui ont été contaminés lors de la tenue des bureaux de vote.
On n’oublie pas la destruction des hôpitaux par les différents gouvernements et dont celui de Macron a largement contribué. Entre 2013 et 2018, 17 500 lits d’hospitalisation sont supprimés dont 4 000 entre 2017 et 2018. Alors qu’en 2018, Macron a annoncé qu’il ne toucherait plus à l’hôpital et qu’il n’y aurait aucune économie faite dessus… Pourtant, une note est sortie au même moment annonçant la volonté de faire 1 milliard d’euros d’économie.
On n’oublie pas les appels à l’aide ignorés et les réformes maintenues depuis plus d’un an dans le secteur hospitalier. Les manifestations des soignants n’ont été que réprimées. Le système hospitalier n’était plus en mesure de faire face à n’importe quelle épidémie et souffrait de manque de matériel.
On n’oublie pas les choix politico-économiques de délocalisation des entreprises en Chine et en Inde, privant ainsi la possibilité d’avoir des stocks de matériel immédiatement. On constate une perte totale de souveraineté industrielle… C’est ça la 7ème puissance mondiale ?? Et pas de masques, pas de tests… On laisse les soignants s’équiper de sacs poubelle à la place de blouses.
On n’oublie pas le scandale des masques. Nous sommes face à une incompétence criminelle du gouvernement. Pour économiser des lignes budgétaires, les stocks sont passés d’un milliard à 100 millions. On peut regretter aussi le trop peu de commandes et le fait qu’elles aient été faites trop tard. La pénurie a été cachée en adaptant le discours sur son utilité. Bizarrement, maintenant il est nécessaire, voire obligatoire !!
On n’oublie pas non plus le manque de tests, alors que cette mesure de précaution était largement recommandée par l’OMS.
On n’oublie pas la casse du travail. Le gouvernement, pour sauver l’économie, fait usage d’un double discours : il est pour des efforts des travailleurs (60 heures/semaine, travail dominical…) mais refuse de toucher aux revenus des plus riches. Aucune mesure non plus sur les dividendes reversés aux actionnaires, alors que pour ce 1er semestre 2020, il est annoncé des reversements records !!
On n’oublie pas les dérives autoritaires avec le traçage numérique, la gestion par ordonnance. Et sans oublier non plus les propos du préfet Lallement, indiquant que ceux qui sont en réanimation sont ceux qui n'ont pas respecté le confinement, alors que des personnels hospitaliers étaient en réanimation, et du directeur de l’ARS Grand Est qui annonce le maintien du plan de restructuration (avec plus de 500 suppressions d’emplois) du Centre hospitalier de Nancy en plein pic de l’épidémie.
On n’oublie pas non plus les insinuations malsaines sur les collègues placés en réserve de la République qui auraient « bien profité » de ce confinement.
Bientôt, le temps sera venu de ne rien oublier, ni personne.