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Selon "les échos", le nombre de personnes inscrites au chômage a baissé de 190 000 depuis le début du quinquennat MACRON :
Avec le durcissement des conditions d'indemnisation du chômage et les sanctions afférentes à la réforme citée dans l'article précédent, il est évident que la baisse va se poursuivre. Pas parce que le chômage baisse, mai parce qu'un individu qui ne perçoit pas d'indemnités ne va plus s'inscrire, quand bien même il ne trouverait pas d'emploi... aucun intérêt pour lui.
Et donc le gouvernement va nous dire : vous voyez, grâce à nous, le chômage baisse !
L'ancien monde ressemble comme deux gouttes d'eau au nouveau, ou l'inverse, on ne sait plus trop !
Vous vous souvenez ?! Notre président avait attaqué les vérificateurs en les accusant de "mettre des douilles" aux contribuables dès le premier contrôle, alors même que le conseiller de Gérald DARMANIN que nous avions renconcontré reconnaissait que nous appliquions déjà ESSOC dans son esprit d'accompagnement...
Signe de l'esprit de justice sociale chère à notre gouvernement, un décret applicatif de la réforme de l'assurance chômage est paru au JO le 30/12/2020... il vient pointer du doigt les chômeurs déjà en situation de précarité...
"Les nouvelles instructions sont tombées sur les bureaux des agents de Pôle emploi le 3 janvier dernier. Une dizaine de pages qui décrivent par le menu les obligations des demandeurs d’emploi et les sanctions auxquelles ils s’exposent s’ils n’y répondent pas. Et ce, dès le premier manquement. Une première absence à un rendezvous entraîne une radiation d’une durée d’un mois. À la seconde absence, la radiation est étendue à deux mois et les indemnités sont supprimées pour une durée équivalente. À la troisième absence, on passe à quatre mois. Ces radiations et suppressions d’indemnités seront également exponentielles en cas d’« insuffisance de recherche d’emploi » ou de « refus de deux offres raisonnables d’emploi », le tout laissé à l’appréciation des agents de Pôle emploi."
Pour résumer, si une entreprise commet une erreur dans l'application du droit fiscal, elle a le droit à l'erreur, à l'application modéréer de la loi fiscale. Si un chômeur fait un écart, "bim" la sanction... Est-ce que Pôle Emploi appliquera si strictement ces règles aux députés LREM qui ne seront pas réélus en 2022 ?! Rien n'est moins sûr.
"Parmi les points « essentiels » à retenir : le fait que Pôle emploi dispose désormais du pouvoir de supprimer une partie ou la totalité du revenu de remplacement – l’assurance-chômage que perçoit un salarié licencié ou dont le contrat s’est terminé, et pour laquelle lui et son employeur ont cotisé. Avant la parution du décret, le 30 décembre 2018, qui définit les nouvelles règles de contrôle des chômeurs, la suppression du revenu des indemnités chômage nécessitait une saisine du Préfet."
Plus de contrôle administratif donc...
"Une recherche d’emploi jugée insuffisante, une « non présentation à une action de formation » ou refuser deux offres d’emploi considérées comme « raisonnables » indépendamment du niveau de salaire et des conditions de travail sont soumises à la même progression exponentielle des sanctions que les absences aux rendez-vous, avec une suppression des indemnités à la première erreur."
En caricaturant un peu, on peut prendre l'exemple d'un cadre qui se verrait proposer 2 emplois 3 fois moins payé et ne correspondant pas à son secteur d'activité se verrait sanctionner, alors qu'il aurait des raisons légitime de refuser.
Le souplesse c'est pour les premiers de cordée...
"Depuis juin 2017, ils sont une grosse quinzaine d'élus à avoir quitté le groupe et/ou le mouvement fondé par Emmanuel Macron, certains restant apparentés."
Ces défections montrent qu'il y a un vrai malaise dans la majorité, tant sur le fond que sur la forme.
"Ces départs sont aussi mis sur le compte de la déception : certains ont découvert le mandat de député en n'ayant aucune expérience politique, et ils en sont revenus. « On a choisi des gens qui n'avaient jamais fait de politique et certains découvrent qu'ils ne sont pas faits pour ça », lance un membre du gouvernement. Ils pensaient écrire la loi, et ils découvrent qu'ils ne sont qu'un rouage anonyme. « Juste un bras qui se lève », comme le dit un macroniste."
Nous pensions élire des représentants qui votent la loi, mais nous élisons des moutons qui doivent dire "amen" à tout. Ensuite, nous entendons notre président fustiger ceux qui dénonscent les dérives autoritaires de notre démocratie...
Ce mardi 21 janvier, Solidaires Finances Publiques a publié son rapport sur les conditions de vie au travail. Vous le trouverez en PJ.
Des données chiffrées révélatrices
- La hausse de la charge de travail est démontrée. A titre d’exemples, entre 2008 et 2018 :
- le nombre d’avis d’impôt sur le revenu a progressé de 6,3 %,
- le nombre d’avis de taxe d’habitation a progressé de 5,4 % et de 12,9 % en matière de taxe foncière,
- le nombre d’entreprises soumises à TVA a progressé de 49,5 % et celui d’entreprises soumises à l’impôt sur les sociétés de 54,5 %,
- le volume des sollicitations dans les accueils des services a progressé de 27,4 %. Cette tendance s’observe dans les autres missions de la DGFiP…
- L’intensification du travail qui résulte de l’effet ciseau « plus de travail/moins de moyens » est une réalité
- le nombre d’heures écrêtées en 2018 représente près de 260 emplois à temps plein,
- le nombre de jours déposés sur un CET représente un peu plus de 7000 emplois à temps plein sur l’année 2018. Ce nombre est en constante évolution depuis de 2015 (+20 % entre 2015 et 2018).
- Même les travaux officiels montrent une réelle et préoccupante dégradation des conditions de travail consécutive à cette évolution générale :
- entre 2011 et 2018, le nombre de situations de souffrance au travail se sont officiellement accrues de 25 % (davantage si le nombre de situations non déclarées était révélées),
- 76 % des agents sont pessimistes concernant leur propre avenir au sein de la DGFiP contre 55 % en 2016…
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