Salut à toutes et tous !

Le 6 juillet dernier, les agents découvraient le message sur Ulysse annonçant la création de 250 emplois à la DGFiP en 2024 pour renforcer la lutte contre la fraude fiscale !

Le moins que l’on puisse dire, c’est que la direction générale n’y est pas allée avec le dos de la main morte si l’on ose dire… Remettons donc ici les choses dans l'ordre :

La trajectoire des suppressions d‘emplois sous le quinquennat, annoncée fin 2022, faisait état de 850 suppressions d’emplois en 2023, 450 en 2024, aucune en 2025, puis à nouveau 850 pour chacune des années 2026 et 2027, soit un total de 3 000 suppressions d’emplois sur la période 2023/2027.

Chacun l’aura compris, ce sont donc 250 suppressions d’emplois de moins que prévu que la DGFiP subira en 2024. Cela méritait d’être dit.

Quelles sont les raisons d'une telle annonce ?

Souvenons-nous. Les premières annonces en matière d’emplois, livrées avant l’annonce du 6 juillet, montraient que les suppressions d’emplois allaient être massivement subies par les services des impôts des particuliers (SIP) puisque des gains de productivité devaient être dégagées grâce notamment à la suppression de la taxe d’habitation sur les résidences principales et la mise en oeuvre de « gérer mes biens immobiliers » (GMBI).

GMBI

Pour atteindre le niveau demandé de suppressions d’emplois et opérer des redéploiements en direction de certains services de contrôle fiscal, la note s’annonçait donc particulièrement salée pour les SIP notamment. Ceci n’a pas empêché le ministre délégué des comptes publics de l'époque, de présenter son plan anti-fraude qui reprenait à son compte le redéploiement d’emplois vers le contrôle, déjà prévu par la DGFiP.

Le renforcement des effectifs de services de contrôle étant déjà acté, il faut donc chercher ailleurs les raisons de l’annonce du 6 juillet.

Celle-ci est intervenue après la première annonce de report de la date limite pour servir GMBI. La charge de travail qu’ont subi les SDIF et les SIP (et qu’ils subissent encore) ne pouvait que contraindre les pouvoirs publics à prendre une décision : éviter de frapper trop fort.

À l’évidence toutefois, ces moindres suppressions d’emplois ne suffiront pas.

Selon le message du 6 juillet, « une clause de revoyure est prévue pour 2026 et 2027 ».

Est-ce à dire que les suppressions d’emplois seront plus élevées ces années-là, pour finalement atteindre les 3.000 suppressions prévues pour le quinquennat ?