Allo

Mois de Mai plein de ponts, mois de Juin plein de réunions, revenons enfin sur le CSAL du 17 avril dernier, où vos élus avaient pu constater que le directeur disposait maintenant de nouveaux Totems ...

Pour rappel, 850 emplois nets ont été supprimés en 2023, puis 200 en 2024, après avoir constaté près de 20 000 emplois supprimés à la DGFIP en 10 ans. Cette année 2025, alors qu’un ancien 1er ministre avait pourtant promis qu’il n’y aurait pas de suppression d’emploi, ce sont à nouveau 550 emplois qui sont supprimés.

À la DIRCOFI Nouvelle-Aquitaine, après 4 ans de suppressions d’emplois, qui ont vu l’effectif total en perdre 9, la Direction sest vue « renforcée » de 4 en 2023, puis l’année dernière, 4 de plus ont été redéployés vers notre direction, ne parvenant donc pas à atteindre le niveau des 9 emplois perdus auparavant.

Avec celui redéployé vers la DIRCOFI cette année, nous revenons donc à la situation des effectifs de 2018.

Les élus avaient demandé au Directeur dans leur 1er avis de l’instance en janvier 2023 de proposer à la DGFIP de renoncer aux suppressions d’emplois afin de préserver la santé au travail des agents et de donner des perspectives positives aux équipes de travail partout sur les territoires.

Cette demande a-t-elle été entendue ? A l’évidence non, et même, malgré un engagement au plus haut sommet de l’État, le moratoire des suppressions d’emplois en 2025 est rapidement passé à la trappe.

Les élus au CSAL rappellent que les suppressions d’emplois à la DGFIP, et particulièrement dans la sphère CF, ont des conséquences néfastes sur l’organisation de la programmation et par suite, sur le volume et la qualité des travaux de vérifications de comptabilités dans les brigades, ainsi que sur le cadencement des travaux des vérificateurs, entre autres.

Les élus rappellent leur souhait qu’un poste d’agent dit « de collaboration », cadre B ou C, soit créé à la BPAT, comme c'est le cas dans toutes les BPAT des autres DIRCOFI, ou dans toutes les brigades extérieures de la DIRCOFI Nouvelle-Aquitaine, afin de permettre aux vérificatrices et vérificateurs de se concentrer uniquement sur le contrôle des dossiers.

De plus, les élus tiennent à rappeler que suite aux suppressions de postes des années passées, il ne reste que 3 contrôleurs pour 5 brigades de vérifications à Bordeaux. Ces mêmes contrôleurs en sous-effectifs doivent en plus de leurs tâches habituelles, remplacer l’agent C lors de ses absences, suite à la suppression il y a deux ans d’un secrétaire rue de la liberté.

Les élus considèrent qu’il est nécessaire de créer rue de la liberté un poste de C et 2 postes de B. Ainsi comme dans toutes les autres brigades de la DIRCOFI, les brigades 1, 2, 3, 4 et 12 auraient un agent de collaboration à leur disposition sans qu’il soit occupé au courrier, à l’accueil ou à la gestion de site. Et les chefs de service pourraient se consacrer plus amplement au suivi des brigades.

Les élus constatent toujours que les méthodes managériales et la dégradation des missions et des conditions de travail génèrent un appel d’air vers l’extérieur pour des collègues qui préfèrent quitter la sphère CF pour préserver leur santé, que des postes de chefs de brigades continuent de rester vacants, etc.

Depuis des années le DUERP met en exergue que les conditions de vie au travail des agents se dégradent (stress, pics de charges, manque de visibilité, ...).

Les représentants du personnel ont vu, et continuent de voir, des situations de dégradation des conditions de vie au travail pour les agents.

Malgré nos nombreuses propositions pour améliorer les situations, nous nous heurtons à ce mur de l’insuffisance des emplois implantés et des conséquences néfastes sur la santé des agents qui voient leur travail s’intensifier, le tissu fiscal de la région Nouvelle-Aquitaine étant de plus en plus dense.

Les membres élus du CSAL, même s’ils se félicitent de la proposition de « création » d’un emploi, considère que cette dernière est insuffisante par rapport aux besoins et donc votent unanimement contre la proposition de la Direction telle qu’elle est formulée, même si, dans l’ODJ, contrairement à toutes les années précédentes, ce point est mentionné « pour information » et non « pour avis ».

Le CGFP stipule en effet : « Consultations obligatoires : Art. R. 253-1. – Le comité social d’administration est saisi pour avis : 1o Des projets de texte législatif ou réglementaire relatifs au fonctionnement et à l’organisation des services (…). »

Les élus, représentant les agents au CSAL de la DIRCOFI Nouvelle-Aquitaine, demandent à nouveau au Directeur de proposer à la DGFIP de renoncer aux suppressions d’emplois afin de préserver la santé au travail des agents et de donner des perspectives positives aux équipes de travail partout sur les territoires.

La marche forcée des suppressions d’emplois depuis 20 ans, en particulier pour les cadres C et B qui ont été sacrifiés, a conduit à des difficultés quotidiennes dans chaque service.

Nous constatons en revanche l’inflation de cadres A+ qui ne permet pas de régler les difficultés pratiques de tous les jours.