Salut à toutes et tous !
Comme vos élus Solidaires Finances Publiques l’avaient demandé à la FS-SSCT du 29 juin dernier, une délégation de la FS a rendu visite aux collègues de la brigade de BRIVE le 14 septembre.
Une première dans l’Histoire de notre DIRCOFI !
Le Président était présent, ainsi que le DRH et l’AFIPA du secteur de BRIVE, accompagnés de Assistant de Prévention de la DIRCOFI.
Nous avons aussi eu le grand plaisir de rencontrer à cette occasion le médecin du travail du secteur.
Après s’être légitimement interrogés sur le pourquoi d’une telle visite, les collègues de la brigade de BRIVE ont pu décrire l’impact de l’absence prolongée du chef de brigade en fin d’année 2022 et début 2023 :
→ Des difficultés pour rendre à la fois un programme 2022 complet et faire de l’autoprogrammation durant cette période charnière.
→ Le constat de l’apport et du soutien de la direction durant cette période, par l’intérim par l’AFIPA du secteur de BRIVE.
→ Le constat d’une année 2023 qui a été impactée en terme de retard d’engagement du programme, faute d’un nombre suffisant de fiches de programmation.
Selon leurs témoignages, la période a été stressante, un peu plus qu’à l’habitude, mais selon certains d’entre eux, ce n’était que l’arbre qui cachait la forêt : nos collègues ont en effet décrit la situation qu’ils connaissent depuis des années :
→ Insuffisance des emplois dédiés à la programmation et ses conséquences :
→ Exploitations chronophages de listes de Data Mining,
→ Obligation d’une autoprogrammation forte pour y palier.
→ Longueur des procédures de VISA,
→ Complexification croissante des procédures,
→ Effets de la loi ESSOC et de la période COVID sur des contribuables qui jouent maintenant la montre lors des contrôles, etc.
Tout ceci au point de se retrouver maintenant en situation de stress dès les congés d’été, en constatant qu’à la rentrée de septembre, des dossiers vont avoir du mal à être achevés avant la fin de l’année.
Cette visite de site par la FS a ainsi permis de mettre sur la table, dans un format inédit, les responsabilités importantes d’une direction qui aimerait tant que la situation de telle ou telle brigade soit réglée seulement en local, sans faire de vagues, en faisant peser sur les collègues tout le poids des conséquences de situations qui ne sont pas de leur fait ou de leur faute.
Pas une ride à la surface de l’eau !, telle pourrait être la devise.
Avec le médecin du travail, nous avons rappelé les risques auxquels sont exposés les collègues : même si chacun.e arrive à compenser tout le stress emmagasiné au travail, par le sport, les activités de loisir, etc., ce mécanisme de compensation a des limites.
Lorsqu’une situation de crise vient s’ajouter à une vie au travail déjà dégradée (comme par exemple les conséquences de l’absence prolongée du contrôleur de la brigade, ou du chef de la brigade, ou encore en cas d’intérim), le risque est grand qu’intervienne à un moment donné un syndrome d’épuisement professionnel, autrement appelée « Burn-out ».
Il se définit par un « épuisement physique, émotionnel et mental qui résulte d’un investissement prolongé dans des situations de travail exigeantes sur le plan émotionnel ».
Nous avons reçu des témoignages concernant d’autres brigades de la DIRCOFI dans lesquelles des situations de Burn-out ont été constatées.
Et, dans le cadre de notre mandat, c’est bien ce risque que nous voulons combattre, dans l’intérêt de l’ensemble des agents de la DIRCOFI.
Nous avons voté en FS des propositions visant à disposer d’un calendrier de visites, pour aller voir sur le terrain quelle est la véritable situation que vivent les collègues. Ce calendrier était, jusqu’à cette visite à BRIVE, impossible à mettre en place selon le directeur, président du CSAL et de la FS-SSCT.
Pourtant, à la conclusion des débats, le président a indiqué à toute l’assemblée qu’il n’aurait pas le temps d’aller toutes les semaines faire une visite dans le cadre de la FS, et qu’il fallait donc mettre en place au plus tôt un calendrier de visites. (Ça tombe bien, c’est ce que nous avons proposé et légitimement voté depuis la première FS …).
Selon le président de la FS, il faut que les agents comprennent qu’un directeur n’a pas que ça à faire, qu’il a une direction à diriger ...
Témoignage d’un profond engagement, pourtant affiché, pour la défense de la santé des agents placés sous sa responsabilité ?