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Le 10 mars, la section Solidaires Finances Publiques a interpellé le DDFIP sur le recrutement de contractuel(le)s visant à remplacer des agent(e)s des Finances Publiques (https://sections.solidairesfinancespubliques.info/110/176-solidaires-finances-publiques-denonce-le-recrutement-de-contractuel-le-s-pour-remplacer-des-agent-e-s.html).
Vous trouverez reproduite in-extenso la "réponse" qui a été apportée.
Bonjour,
je vous adresse ci-dessous quelques éléments de réponse ou d'éclairage à votre lettre qui évoque beaucoup de sujets, mais sans en approfondir aucun.
S'agissant du nombre des professionnels en difficulté qui "progresse chaque jour davantage", il serait intéressant que vous produisiez les outils de suivi qui vous permettent d'arriver à cette conclusion péremptoire, mais malheureusement simpliste.
S'agissant du fonds de solidarité, votre approche des travaux confiés aux SIE me paraît approximative et nécessiterait, là aussi, d'être davantage circonstanciée pour en rendre pleinement compte.
S'agissant d'ailleurs du fonds de solidarité et du recrutement d'un auxiliaire qui lui est dédié, je les ai évoqués, parmi d'autres, avec vous en audio le 11 mars.
Depuis, vous avez écrit qu'il s'agit de "sujets anecdotiques".
Dont acte.
Cordialement
Ainsi, nos analyses seraient "simplistes" et "approximatives".
Nous n'aurions pas d'"outil de suivi" permettant de connaître si des professionnels sont réellement en difficulté...
Notre DDFIP aurait-il besoin d'un "outil de suivi" pour savoir que de nombreuses entreprises ont été contraintes de fermer leurs portes depuis plus d'un an maintenant suite à la mise en place du confinement ?
Pour celles qui ont pu rester ouvertes, elles ne survivent à leur baisse abyssale de chiffre d'affaires que grâce aux aides de l'État, versées et contrôlées par les SIE.
SIE dont le même DDFIP doute de la charge de travail véritable.
Pourtant, le Ministre de l' Économie et des Finances, Bruno Lemaire, déclarait à la presse le 1er février 2021 qu’il y aurait plus de 300 000 dossiers relatifs au fonds de solidarité en attente de vérification à Bercy...
Celui-ci ne disposerait-il pas d'un "outil de suivi" fiable pour justifier ses dires ?
Pourquoi donc mobiliser les PCEV du département en renfort des SIE si les agent(e)s de ces structures ne sont pas en difficulté ? Parce que les agent(e)s des PCEV seraient inoccupé(e)s ?
Pourquoi donc alors recruter pour 6 mois un(e) contractuel(le) dédié(e) au fonds de solidarité ?
Serait-ce là encore des analyses "simplistes" et "approximatives" ?
Le seul objectif semble ainsi de faire diversion en ne répondant pas à la question posée, à savoir le recrutement de contractuel(le)s pour pallier les suppressions d'effectifs incessantes dans nos services.
Puisque le DDFIP semble mettre en doute la charge de travail dans les SIE du département, nous conseillons aux agent(e)s concerné(e)s de remplir le registre Santé et Sécurité au Travail (SST) disponible sur Ulysse 11 afin de saisir une fiche collective signalant les risques de burn-out et de stress permanent induits par cette situation.
Par ailleurs, ne pas hésiter à rédiger une fiche de signalement en cas d'agressivité de la part des bénéficiares du fonds de solidarité.
De cette façon, la Direction ne pourra pas se targuer de ne pas avoir d'éléments "circonstanciés".
Pour ce nouvel envoi mensuel des actualités locales vues par la section Solidaires Finances Publiques de l'Aude, vous trouverez un article relatif à l'interpellation du DDFIP sur le recrutement d'un ou d'une contractuel(le) pour remplacer des agent(e)s dont le poste est resté vacant suite aux incessantes suppressions d'emplois promues par les Directions générale et locale (https://sections.solidairesfinancespubliques.info/110/176-solidaires-finances-publiques-denonce-le-recrutement-de-contractuel-le-s-pour-remplacer-des-agent-e-s.html).
Sur ces points comme sur d'autres, pourtant essentiels pour les conditions de travail des agent(e)s du département, aucune concertation avec les représentant(e)s du personnel contrairement à des sujets anecdotiques développés par audioconférence du 11 mars (https://sections.solidairesfinancespubliques.info/110/177-audioconference-ddfip-du-11-mars-de-l-art-de-parler-pour-ne-rien-dire.html).
Une audioconférence était organisée par la DDFIP avec les représentant(e)s du personnel le 11 mars.
Vous en trouverez joints le compte-rendu ainsi que la copie d'un article du "Canard Enchaîné", narrant les dysfonctionnements du dispositif "fonds de solidarité".
À sa lecture, on pourra s'apercevoir que l'information des organisations syndicales n'est proposée que pour des sujets mineurs et anecdotiques. Ceux d'importance, relatifs aux missions exercées au quotidien par les agent(e)s des Finances Publiques du département de l'Aude, ne font pas l'objet d'une telle débauche de réunions.
Qu'on songe à la mise en place du soi-disant "Nouveau Réseau de Proximité", aux suppressions d'effectifs incessantes, à la fusion des SPF, à la création du SDIF, aux mutations locales, aux conditions d'attribution de la prime COVID, etc...
Nous aurions pourtant apprécié que l'association des représentant(e)s du personnel aux décisions s'effectuât alors...
"Que de gens parlent et écrivent beaucoup pour ne rien dire !" (Pierre-Claude-Victor BOISTE ; "Le dictionnaire universel")
article_canard_enchainé_FDS.pdf
Dans sa grande mansuétude et afin de permettre le développement du service rendu aux usagers, la DGFIP a décidé de recruter 300 agent(e)s pour renforcer les équipes dédiées au Fonds de Solidarité. Sauf que les dit(e)s agent(e)s seront des contractuel(le)s précarisé(e)s, recruté(e)s pour une durée de 6 mois sans formation et alors même que 1 800 emplois seront supprimés en 2021 sur le plan national...
Dans le département de l'Aude, alors que le CTL "suppression d'emplois" a acté la perte de 9 postes supplémentaires en 2021, un avis de recrutement d'un(e) contractuel(le) est paru sur Ulysse 11 le 12 février.
La section Solidaires Finances Publiques a donc souhaité interpeller le DDFIP sur cette situation intolérable : vous trouverez le courrier adressé ce jour en pièce jointe.
Nous suggérons que les préceptes qui sont en vigueur pour les agent(e)s des Finances Publiques s'appliquent également à nos cadres supposé(e)s supérieur(e)s de Direction : à savoir leur remplacement par des personnels sous statut d'auto-entrepreneur par exemple.
En perspective, des gains (très) substantiels pour les finances de l'État tout en assurant, à coup sûr, une bien meilleure prestation.
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