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Le rapport du COR (conseil d’orientation des retraites) que l’on ne ne peut pas taxer d’institut de gauchistes a produit un rapport annuel sur l’état de notre système de retraite intitulé « Evolutions et perspectives des retraites en France ».

Et alors là surprise ! Le système de financement des retraites est non seulement à l’équilibre mais en plus il est excédentaire en 2021 de 900 millions d’euros et en 2022 de 3,2 milliards d’euros.

Cela est dû notamment aux créations d'emplois qui ont permis d'augmenter les cotisations collectées. Si le chômage était réellement combattu, il n'y aurait pas de problème de financement des retraites. Et si on arrêtait l'exonération des cotisations sociales ( 9,7 milliards en 2019), de même le  financement des retraites serait assuré.

Donc à court terme pas d’urgence à réformer…

Mais voyons plus loin, comme le démontre le rapport du COR qui, à partir de là, ne fait que des hypothèses car nul n’est devin et ne peut savoir comment se trouvera l’économie dans 10, 15 ou 20 ans. Et forcément les hypothèses démontrent que le système quel que soit le modèle choisi sera déficitaire.

Pourtant, la conclusion de la synthèse du rapport dit « il convient de souligner les fortes incertitudes qui entourent les travaux de projection présentés dans ce rapport ». On ne peut être plus clair !

Cela étant, même si la fuite de ce rapport dans la presse embarrasse l’exécutif, E. Macron veut coûte que coûte appliquer son programme et modifier l’âge légal de départ en retraite à 64 voire 65 ans et/ou en augmenter la durée de cotisation. L’annonce d’un passage en force via le 49.3 ou en insérant un alinéa dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour l’année 2022. Ne soyons pas dupes de la méthode fort peu démocratique car de ce fait toute discussion avec les partenaires sociaux est exclue.

En outre, si cette réforme devait se faire, même si à ce stade elle est encore teintée de flou ce qui n’est pas fait pour rassurer, c’est dès 2022 que l’âge de départ légal pourrait reculer. La génération née en 1961 devrait travailler 6 mois de plus (62,5 ans) et la première génération à partir à 64 ans, nouvel âge pivot, serait celle née en 1964 en 2028-29.

Cette retraite serait pénalisante pour tous les salarié.es du privé et du public. Celles et ceux qui ont commencé à travailler jeune, qui ont leurs annuités, devront travailler plus longtemps jusqu’à deux ans de plus pour percevoir une retraite à taux plein sinon elle serait amputée !

Pour celles et ceux qui ont de faibles revenus, cette réforme aura un impact qui confère à la double peine. Et bien sûr pour tous les autres également.

Pourquoi cette précipitation, pourquoi ce choix dogmatique de vouloir nous faire travailler plus longtemps, alors que de nombreuses autres possibilités existent pour faire levier afin de maintenir le système de financement à l’équilibre ?

Simple, d'après le gouvernement, ce décalage financerait des marges pour l’école, le grand âge, l’écologie,... De qui se moque-t'on?

Quid du financement des cadeaux fiscaux faits aux plus gros, qui pourtant engrangent actuellement des supers profits ? En outre, aucune autre piste n’est explorée, comme une cotisation sociale sur les dividendes des actionnaires, la taxation des supers profits ou simplement l’égalité salariale femmes-hommes pour que celles-ci ne soient pas encore les grandes perdantes de cette réforme.

Alors non, des moyens de financer notre système de retraite existent, car de l'argent il y en a !

Solidaires Finances Publiques sera vent debout contre toute réforme des retraites qui entrainerait un financement porté par les seuls salarié.es ! Soldiaires Finances Publiques revendique un départ en retraite à 60 ans avec 37,5 annuités pour l'ensemble des salarié.es, du privé comme du public.

Alors pour défendre nos salaires - qui servent au calcul des pensions - et nos pensions, toutes et tous en grève et en manifestation le 29 septembre !

 

 

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À la DGFiP, comme dans l’ensemble des secteurs professionnels, le 29 septembre, toutes et tous en grève et en manifestations ! Les récentes annonces gouvernementales rejettent une augmentation générale des salaires comme solution pour faire face à la crise économique qui touche notre pays.

pdfTract Unitaire_29_septembre.pdf

 

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Un CHS-CT s'est tenu le 14 septembre.

Ci-dessous le compte-rendu.

pdfCompte-rendu du CHS-CT

 

 

 

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La modification de la carrière B au 1er septembre 2022 a pour conséquence, notamment, de faire redescendre les contrôleurs première classe d'un échelon à cette date. Même si l'indice de rémunération est identique, cela a des conséquences sur les possibilités de passage de concours...

En effet, les conditions pour passer l'examen professionnel 2023 (dont les épreuves auront lieu le 19 septembre prochain) doivent être remplies au 1er janvier 2023. Ce qui signifie que les contrôleurs 1ère classe au 5è échelon avant le 31/08/2022 ou qui auraient atteint cet échelon au plus tard le 1er janvier 2023 sans la réécriture de la carrière B, ne rempliraient plus les conditions puisqu'ils ne seront plus qu'au 4è échelon. Voir notre article Carrière B du mépris et encore du mépris

Nous avons interpellé la Direction Générale pour que le statut particulier du cadre A DGFiP soit mis en cohérence avec la nouvelle grille et qu'aucun agent ne soit lésé pour bénéficier d'un concours. Les conditions à remplir doivent être revues pour coller à la nouvelle grille : avoir atteint le 4ème échelon au lieu du 5ème.
Force est de constater que la DG n'avait pas identifié le sujet ! Elle doit revenir vers nous pour nous donner sa réponse, mais pour nous il serait inadmissible que la réponse soit négative !

Concernant le classement de B en A, nous avons identifié un problème similaire auquel la DG doit nous répondre également. Le classement de B en A à la DGFiP relevant d'un statut particulier, il doit aussi être modifié pour être en cohérence avec le nouveau décret de la carrière B de la Fonction Publique d'État.

Solidaires Finances Publiques, comme toujours, réactif pour assurer la défense des personnels !

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