C'est avec une très grande tristesse que nous avons appris ce mardi soir, le décès de notre camarade Monique Rougier. Monique était une militante qui marquait les esprits par sa gentillesse, la force de ses engagements, son sens de l'écoute et toujours, son extrême disponibilité. 

Durant de nombreuses années, elle a été l'un des piliers de la vie syndicale à la Dircofi 33, et tous les camarades qui ont croisé son chemin, milité avec elle, reconnaissaient en elle une secrétaire de section attentionnée et toujours mobilisée pour défendre le réseau et les missions du contrôle fiscal mais également ses personnels. 

Attachée à la défense individuelle des agentes et agents, elle avait rejoint il y a quelques années l'équipe des Capistes nationaux de catégorie A. Là encore elle avait, face à l'administration, démontré sa pugnacité et auprès des collègues dont elle assurait la défense, une écoute et un engagement sans faille. Elle était également impliquée dans le suivi des stagiaires de l'école de Toulouse, apportant notamment lors des campagnes de 1ère affectation, de précieux conseils aux stagiaires. 

Depuis de longs mois, Monique se battait contre la maladie et malgré cela, elle restait en lien avec la vie de sa section, mais aussi avec ses camarades de la CAP A. 

Son départ laisse un grand vide et nous adressons à son époux, à ses filles et son petit-fils qu'elle chérissait, à ses camarades de la section Dircofi 33, à ses proches et amis, nos plus sincères condoléances. 

La campagne d'élaboration des voeux pour le mouvement national de mutation aura lieu du 6 au 22 janvier 2025.


Un peu plus de deux semaines seulement, il va falloir être réactif et commencer à y réfléchir rapidement.

Depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron au pouvoir, les choix budgétaires ont toujours été les mêmes : ceux des baisses des prélèvements obligatoires favorisant les plus fortunés et les grandes entreprises. Cette politique était soit disant essentielle pour favoriser la compétitivité, la croissance et les emplois. Or, le bilan est tout autre. Ces choix budgétaires n’ont fait, année après année, que dégrader les comptes publics et vider les caisses de l’État : 62 milliards de recettes en moins selon la Cour des Comptes. Sans oublier qu’ils ont aussi dégradé encore plus les services publics déjà mis à mal par les politiques libérales depuis des décennies et ainsi développé les inégalités et les injustices.

Pour Solidaires Finances Publiques, la fiscalité est un outil essentiel pour la répartition des richesses et donc pour la justice sociale et la justice environnementale. Pour cela, le nouveau gouvernement doit rompre avec les politiques menées depuis des décennies et, en lieu et place d´une réduction drastique des dépenses publiques, il doit s’atteler à trouver des recettes.

Pour cela, Solidaires Finances Publiques a des pistes :

  • Un impôt sur le revenu plus progressif
  • Taxer les plus hauts patrimoines. En 2022, le montant total du patrimoine en France s’élevait à 15 000 milliards d’euros. Les 1 % des plus riches en détenaient un quart à eux seuls, soit 3 750 milliards. Si une taxe pérenne de 1 % était mise en place sur les plus hauts patrimoines cela rapporterait 37,5 milliards
  • La suppression du prélèvement forfaitaire unique (PFU)
  • La fin des baisses d’impôts de production qui depuis 2021 a fait perdre 14 milliards d’euros à l’État
  • La mise en place d’un impôt sur les sociétés (IS) progressif avec un taux normal de 30 % porté à 40 % sur la part des bénéfices distribués
  • La mise en place d’un taux spécifique pérenne imposant de 20 à 40 % la part des bénéfices excédant 110 % de la moyenne des bénéfices des trois années précédentes
  • La prise en compte de la valeur ajoutée pour servir de base à la part patronale des cotisations sociales
  • La suppression du Crédit Impôt recherche ou tout au moins son plafonnement dans un premier temps
  • Le conditionnement des aides publiques à des objectifs de qualité des emplois et de transition écologique
  • Un audit sur les niches fiscales

Pour Solidaires Finances Publiques, il est urgent que la justice fiscale, sociale et environnementale soit réellement au coeur des choix politiques !

Depuis des années, la question de l’attractivité des emplois dans la fonction publique est sur la table, et les alertes, avant d’être portées par France Stratégie, l’avaient été par les organisations syndicales, notamment par Solidaires Fonction Publique mais aussi aux Finances et à la Direction générale des Finances Publiques respectivement par Solidaires Finances et Solidaires Finances Publiques.

Le rapport de France Stratégie pointe une situation qui ne cesse de se dégrader, depuis une quinzaine d’années, et dresse un état des lieux sincère et alarmant : des postes non pourvus, des concours qui n’attirent plus, des recrutements de contractuels qui ne compensent pas la pénurie et l’incapacité de la fonction publique à retenir ses agents.

Et pour les années à venir le risque d’aggravation est bien réel avec des viviers qui se contractent, une concurrence du secteur privé avérée, des déséquilibres à prévoir liés au vieillissement et surtout des conséquences concrètes sur la vie des Français !

Solidaires Finances Publiques souscrit pleinement aux constats opérés et ne cesse d’alerter la DGFiP sur l’ensemble de ces sujets. Très clairement sont en cause :

  • les conditions de travail
  • les rémunérations
  • les déroulés de carrière

Pour Solidaires Finances Publiques, les maux de cette situation sont connus depuis des années. En effet, la dégradation des conditions de travail, qui engendre une perte de sens des missions exercées et leur utilité sociale, sont des facteurs qui étaient encore peu visibles sur le sujet de l’attractivité. Mais aujourd’hui c’est un élément majeur au même titre que la rémunération, la carrière et la mobilité.

Par ailleurs, à l’ensemble des difficultés dénoncées, s’ajoute un climat de défiance alimenté et orchestré par un discours anti-fonctionnaire. Solidaires Finances Publiques ne cesse de pointer les propos liés au fonctionnaire « bashing » qui viennent, bien souvent, des plus hautes sphères de l’État !

A la DGFiP, Solidaires Finances Publiques, avec les organisations syndicales représentatives, alerte sur l’ensemble de ces sujets depuis des années, s’appuyant notamment sur un observatoire interne qui se dégrade d’année en année.

Pour notre syndicat, face aux départs massifs à la retraite, le sujet de l’attractivité et des recrutements auraient dû faire depuis de nombreuses années l’objet d’une GPEEC fiable…
Au-delà des constats opérés, l’intérêt du rapport réside dans les leviers proposés pour reconstruire une attractivité de la Fonction Publique.
Est ainsi avancée la nécessité de retrouver le sens du service public et de mettre en avant les valeurs inscrites dans les métiers de la fonction publique.
Face à « la garantie de l’emploi » devenue un argument très relatif, le rapport préconise un équilibre à retrouver entre les avantages et les contraintes du statut.
Enfin, France Stratégie fait de la rémunération un levier incontournable tout en rappelant que la qualité de l’emploi est un facteur essentiel de l’attractivité.

Pour Solidaires Finances Publiques, la reconnaissance est aujourd’hui le maillon faible de l’attractivité dans la fonction publique.
Reconnaissance attendue à travers la rémunération qui fait encore aujourd’hui défaut avec l’absence de revalorisation du point d’indice.
Reconnaissance avec de réelles perspectives de carrière, car à Bercy les taux de promotions restent en deçà des conditions statutaires.
Reconnaissance avec une mobilité choisie et non subie et une reconnaissance avec l’amélioration des conditions de travail et pas seulement une amélioration du cadre de vie.

Ainsi le chantier de l’attractivité de la Fonction Publique est un chantier colossal et majeur pour que les services publics puissent continuer à exister en toute indépendance, neutralité et traiter à égalité l’ensemble des usagers.

En définitive, le rapport de France Stratégie, institution autonome placée auprès du Premier Ministre, met par écrit ce que notre organisation syndicale ne cesse de démontrer et de revendiquer. Il est désormais clairement établi l’impérieuse nécessité de revaloriser la Fonction Publique, les métiers qu’elle exerce et les agents en charge de ces missions.

Et, sans ambages, apprécions la conclusion dudit rapport qui préconise que « la pleine réussite de ce chantier suppose d’associer les agents et leurs représentants pour s’appuyer sur leur aspiration à servir et leurs propositions pour relever ce défi ».