Liminaire du 7 janvier 2021:
La crise sanitaire a encore approfondi les tendances d'une société de plus en plus inégalitaire à laquelle les agents du ministère n'échappent pas. Dans ce contexte, le droit à une action sociale ministérielle est encore plus légitime.
C'est pourquoi Solidaires Finances rappelle son attachement à l'Action Sociale et rappelle que les budgets qui y sont consacrés ont été conquis par les personnels et résultent de leurs luttes les plus emblématiques et massives.
Pour Solidaires Finances, il n'est pas question de déléguer à des prestataires privés et de sous-traiter cette conquête, ce qui en dénaturerait l'objet même.
Pour Solidaires Finances, l'Action Sociale a pour objet de répondre à tous les besoins sociaux des agents actifs et retraités dans les domaines du logement, de la restauration, de gardes d'enfants, des vacances, des loisirs et de la culture. Elle doit aussi leur apporter une aide morale et financière et des secours quand ils sont dans le besoin.
Mais pour ce faire, l'Action Sociale a besoin de moyens matériels humains et financiers, afin de mettre en œuvre et d'assurer des prestations de qualité pour l'ensemble des personnels.
L’Action Sociale nécessite de conserver un réseau départemental de délégations au plus près des agents, une richesse pour notre Ministère, qui distribue des prestations avec un véritable accompagnement social.
Depuis plusieurs années, le Ministère mène une politique à rebours des besoins. Il s’attaque à l’Action Sociale dans une logique purement budgétaire et libérale au détriment des agentes et les agents, des personnels des délégations et des associations :
- vente programmée de tout ou partie du parc des résidences de vacances EPAF,
- régionalisation du réseau des délégations d’action sociale,
- fusion de la gestion des associations au sein d'une fédération faîtière qui nie de fait la spécificité des différentes prestations et l'expertise des associations correspondantes
- baisse des budgets de l’action sociale, disparition programmée des CDAS, etc.
Ce sont autant d’attaques contre l’Action sociale, contre NOTRE Action sociale.
Solidaires Finances:
- s’oppose à la gouvernance des associations par une fédération faîtière afin que leur autonomie de fonctionnement perdure,
- exige le maintien d’une politique réelle d’action sociale, subventionnée par le Secrétariat général en fonction des besoins,
- exige une augmentation des dotations et notamment des Crédits d’Actions Locales (CAL),
- refuse la vente du patrimoine mis à disposition d’EPAF,
- exige que l’État remplisse ses obligations de propriétaire en procédant à la rénovation et à l'entretien de ce patrimoine,
- refuse la gestion de ces résidences par un opérateur privé,
- exige que l'État assume son rôle d’employeur en sauvegardant les emplois des personnels en charge des résidences de vacances EPAF,
- exige une véritable promotion des résidences auprès des agents avec la participation active des délégations dont le rôle est essentiel,
En matière de logement, Solidaires Finances :
- exige un accroissement conséquent des réservations de logements à des tarifs sociaux dans les zones de tension immobilière
- exige le remplacement progressif des prêts au logement par des aides non remboursables.
En matière d’aide à la parentalité, Solidaires Finances :
- exige une politique dynamique de réservation de places en crèches
- exige la mise en place d'aides à la garde d'enfants, aux activités périscolaires et au soutien scolaire pour les enfants jusqu'à 18 ans.
Solidaires Finances revendique :
- le maintien voire le développement et le renforcement du réseau des délégations départementales pour maintenir une action sociale au plus près des bénéficiaires et de leurs besoins,
- le maintien des conseils d’action sociale, tant sur le plan départemental que national.
Depuis plusieurs années, nous avons pu constater un besoin grandissant des agents actifs et retraités pour les services des actions sociales. Les situations de précarité financière se multiplient et le contexte sanitaire n’arrange en rien ces difficultés. Pouvons-nous cautionner sans bouger la disparition de ce qui fait le cœur même de l’Action Sociale ? la solidarité, l’entraide et le lien entre tous les agents ? Sommes-nous prêts à voir disparaitre l’arbre de Noël, les mini colos, les actions envers nos retraités, la présence des assistantes sociales et la multitudes d’actions que nous considérons comme acquises mais qui aujourd’hui sont remises en cause? Solidaire Finances se battra fermement contre la disparation programmée de l’Action Sociale dans un contexte où sa présence est des plus importantes pour soutenir et aider les agents !