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LA RÈGLE, C'EST D'Y DÉROGER ?!

 

Ces 26 et 27 juin se tiennent les réunions informelles d’information sur les mouvements locaux d’affectation. L’administration présente la manière dont elle a « déroulé » ces mouvements. Mais comme cela est le cas depuis plusieurs années, elle n'a pas fourni pas à vos représentants les moyens de vérifier leur régularité.

Nous pouvons cependant d’ores et déjà affirmer, à l’aune des informations que nous détenons, que la direction a pris de larges libertés sur les règles applicables. Elle instaure de fait une extrême précarité administrative envers celles et ceux d’entre nous qui souhaitent changer d’affectation. En clair, au lieu de traiter chaque ligne d’une demande de changement d’affectation, elle considère parfois l’ensemble des vœux exprimés par l’agent et elle choisit celui qui lui convient le mieux. Plus rien n’est sûr pour personne ! Alors certes, l’administration va arguer que la grande majorité des affectations a été traitée selon les règles établies et que marginalement elle a pris des décisions dans l’intérêt des services. C’est sans doute vrai, ce n’en est pas moins inacceptable !

UNE SITUATION CATACLYSMIQUE

Il faut dire que la situation de l’emploi dans le département a pris une dimension catastrophique, à force de restructurations et de suppressions d’emplois, notamment pour les agents C et encore plus pour les B. À l’issue du mouvement tel que l’a confectionné la direction, 72 postes de contrôleurs ne sont pas pourvus, 49 postes pour les C.

Face à cette situation, les tentatives de l’administration pour gérer la pénurie paraissent bien vaines. Mais la responsabilité de la hiérarchie locale ne peut pas être dédouanée tant, comme bien d’autres sur le territoire, elle a soutenu et soutient la politique générale menée par le gouvernement et la Direction générale en matière d’emploi. En tout cas elle ne le conteste en aucune occasion quand une partie d’entre elle ne vénère pas le macronisme !

Au final, vos représentants Solidaires tenteront de faire droit à celles et ceux des agents qui nous ont confié leur dossier. Plusieurs services déjà dans une grande difficulté vont se retrouver, si rien ne bouge, dans un profond marasme. La sphère foncière en fait partie avec un déficit après mouvement de plus de 9 contrôleurs au SPF de Grenoble et de plus de 5 agents (C et B) au SDIF. Ces deux services connaissent des moments très compliqués depuis de nombreux mois. Les retards, chroniques, du premier, que le Directeur local a attribué il y a quelque temps à une mauvaise organisation (!), plombent l’activité du second aux prises avec l’irruption d’outils informatiques bancales (Surf, GMBI, etc.) qui génèrent plus de travail qu’ils ne facilitent la vie des services et l’arrivée de nouvelles tâches (taxes d’urbanisme) sans le moindre renfort de personnel ! Au rang des sacrifiés on peut souligner également la Trésorerie hospitalière (- 8 B pour celle du Sud Isère et - 2 B pour celle du Nord Isère) ou encore même la direction (- 10 B et - 2 C).

Le DDFiP de l’Isère porte une lourde responsabilité, y compris pénale, sur les conséquences que ne manqueront pas de toucher les personnels sous pression encore plus forte au fil du temps. Les risques psychosociaux que vont immanquablement générer ce déficit sont évidents.

Solidaires Finances Publiques appelle les personnels à réagir collectivement en rédigeant des fiches de signalement collectives, en lançant des droits d’alerte, en servant les registres hygiène et sécurité, en faisant connaître leur opposition, par tous les moyens possibles, aux graves dérogations sur les règles d’affectation.

Ne soyons pas la chair à canon de l’administration, réagissons !